En l’espace de deux mois, la province du Sud-Kivu, souligne le médecin directeur de l’hôpital général de Sange, a notifié cent sept cas de choléra dans la zone de santé de Ruzizi.
À en croire le médecin cité par l’Agence congolaise de presse, la cité de Sange vient en première position avec cinquante-sept cas avant de noter que les autres cas proviennent des autres coins de la zone de santé. Face à la recrudescence des cas de cholera, les autorités sanitaires renforcent les mesures de lutte. Pour ce faire, un comité de lutte contre le choléra a été mis en place à Sange par les leaders locaux. Ce comité a pour mission de sensibiliser la population sur les mesures préventives de la maladie, notamment la purification d’eau avant sa consommation, le lavage des mains avec du savon et l’assainissement de l’environnement. Le manque d’eau potable est à la base de la résurgence du cholera dans cette partie du territoire national car la cité de Sange en particulier et la zone de santé de la Ruzizi en général sont confrontées à la pénurie d’eau potable.
Le choléra est une infection intestinale aiguë due à l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés par le bacille Vibrio cholerae. La durée d’incubation est courte, d’un jour à cinq jours. L’incubation, de quelques heures à quelques jours, est suivie de violentes diarrhées et de vomissements, sans fièvre. En l’absence de traitement, la mort survient en un ou trois jours, par collapsus cardio-vasculaire dans 25 à 50% des cas. La mortalité est plus élevée chez les enfants, les personnes âgées et chez les individus fragilisés. Le traitement consiste essentiellement à compenser les pertes digestives d’eau et d’électrolytes. La réhydratation est assurée par voie orale ou par voie intraveineuse, selon le degré de déshydratation. L’amélioration est perceptible au bout de quelques heures et la guérison, sans séquelles, est obtenue en quelques jours.
Aline Nzuzi