En RDC, un émissaire du président Joseph Kabila, le chef de l'Agence nationale des renseignements (ANR) Kalev Mutond, a rencontré différentes plateformes de l'opposition depuis la semaine dernière. Le pouvoir tend ainsi la main à l'opposition pour un dialogue. Les différentes tendances de l'opposition sont unanimes sur l'organisation d'un tel dialogue inclusif, recommandé par l'Accord global d'Addis-Abeba, mais elles insistent sur le respect de la Constitution.
Selon le secrétaire général de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Bruno Mavungu, son parti a transmis au président Kabila la feuille de route déjà déposée à la Mission de l'ONU au Congo (Monusco). Un dialogue de petit format de courte durée est bien noté par la communauté internationale. Les matières à traiter devraient porter sur les contentieux électoraux de 2011 et sur l’organisation des futures élections. « On travaillerait dans le strict respect du délai constitutionnel », insiste bien Bruno Mavungu.
Pour leur part, l'Union pour la nation congolaise (UNC) et le Mouvement de libération du Congo (MLC) disent attendre du chef de l’Etat son point de vue sur la contre-proposition transmise à la Commission électorale nationale indépendante (Céni) par l’opposition au lendemain de la publication du calendrier électoral global. Une contre-proposition considérée comme s’inscrivant dans le cadre du dialogue recherché. Ici aussi, on affirme qu’il ne sera jamais question de violer la Constitution.