Florent Ibenge appelé à rectifier le tir.
L’équipe nationale de football senior de la République Démocratique du Congo reste la bête noire des Eléphants de Côte d’Ivoire. Les Léopards viennent encore de le démontrer en allant terrasser les coéquipiers de Yaya Touré, le mercredi 15 octobre dernier à Abidjan, sur le score de 4 – 3.
C’était en match comptant pour la quatrième journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations, dont la phase finale aura lieu en janvier prochain au Maroc, sauf modification du calendrier par la Confédération Africaine de Football (CAF).
Ce succès glané en terre ivoirienne par les poulains de l’entraineur Florent Ibenge a été obtenu dans la douleur. Car, le but de la victoire est venu dans les ultimes minutes de la partie, sur une accélération de l’ailier Bolasie, homme du match et auteur de la passe décisive qui a permis à Jérémie Bokila de mettre dans le vent les deux derniers défenseurs ivoirien et d’inscrire ce précieux quatrième but.
Un exploit
Avec cet exploit réalisé, les Léopards de la RD Congo ont, non seulement pris une belle revanche sur une équipe devant laquelle ils s’étaient inclinés quatre jours avant à Kinshasa (1 – 2), mais aussi réussi à se relancer dans la course vers la conquête des deux tickets qualificatifs du groupe D.
Les Congolais occupant désormais la deuxième place au classement partiel dudit groupe avec 6 points comme la Côte d’Ivoire, mais avec un meilleur goal average, derrière les Lions Indomptables du Cameroun qui caracolent en tête avec 10 points, après quatre journées.
Ce succès méritait certes d’être salué. C’est pourquoi les sportifs congolais ont bel et bien partagé la joie avec les Léopards, si l’on en juge par les scènes de liesse enregistrées la nuit du mercredi dernier dans les principales villes du pays pour fêter l’exploit.
Mais, cette montée en puissance des poulains de l’entraineur Forent Ibenge ne doit pas amener le staff technique des Léopards, ainsi que les dirigeants du football congolais, à dormir sur leurs lauriers. Car, la qualification dépendra des résultats des deux dernières journées de ces éliminatoires.
Ibenge et ses ouailles devront aller chercher un bon résultat en novembre prochain au Cameroun, face aux Lions Indomptables et l’emporter haut la main à domicile face à la Sierra Léone, pour arracher l’une des deux places qualificatives de la phase finale concernant ce groupe.
Pour cela, les Léopards doivent dès maintenant corriger leurs points faibles. Ces faiblesses portent notamment sur l’axe central de la défense où un stoppeur type du genre Joël Kimuaki, du TP Mazembe ,fait cruellement défaut.
L’entraineur Ibenge doit aussi impérativement stabiliser son milieu de terrain en responsabilisant notamment des joueurs comme Munganga dans le rôle de casseur et Lusadisu dans celui d’organisateur de jeu.
L’autre point faible que les Léopards doivent aussi corriger avant les deux dernières journées des éliminatoires, c’est de savoir conserver une avance, petite soit-elle, au cours d’un match.
Pour cela, les changements à opérer en seconde mi-temps doivent être souvent le fruit d’une concertation entre Florent Ibenge et son adjoint, et non une décision venant uniquement du sélectionneur, comme l’on a eu à le constater lors de précédentes sorties des Léopards.
Débloquer les fonds à temps
Si tous ces ingrédients sont réunis et que le Premier ministre Augustin Matata Ponyo et son ministre des Finances débloquent à temps les fonds destinés à la préparation tactique et mentale des Léopards, aux titres de voyage des sélectionnés de la diaspora ainsi qu’aux primes, l’espoir de voir le drapeau de la RDC flotter en janvier prochain au Maroc sera alors permis.
C’est ici aussi l’occasion de saluer le sens d’organisation du cabinet du ministre de la Jeunesse, des Sports, Culture et Arts, M. Baudouin Banza Mukalay, qui a toujours envoyé à temps les dossiers au ministère du Budget.
Grace à cette bonne organisation, Banza Mukalay a réussi à résoudre le problème d’arriérés des primes qui était autrefois à la base de la démotivation des équipes nationales de la RDC pour les voyages à l’extérieur.
Par Dieudonné Mbuyi K.
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