En prélude de la Journée mondiale du paludisme célébrée le 25 avril de chaque année, l’asbl Santé en milieu rural (SANRU) a organisé le mardi 14 avril 2015 en collaboration avec le PNLP (Programme National de Lutte contre le Paludisme), une matinée de briefing des professionnels des médias sur la lutte contre cette maladie. La réunion s’est tenue au siège de cette structure sur l’avenue de la Justice, dans la commune de la Gombe.
Estimant que les médias sont comptés parmi les moyens pratiques pour faire reculer ce fléau enregistré comme le tueur numéro un en RDC, SANRU a profité de cet entretien pour rappeler aux journalistes, l’essentiel de la lutte contre le paludisme, afin que ceux-ci, détenteurs d’une bonne information, sensibilisent la communauté à leur niveau.
Comme pour les deux années précédentes, le thème retenu cette année est « Investir dans l’avenir Vaincre le paludisme », avec comme slogan : Zéro cas de paludisme égal véritable économie. Benjamin Mutombo, communicateur en santé/ PNLP, a expliqué ces deux concepts en ce sens que l’investissement durable pour le futur passe par la victoire sur le paludisme. Ainsi, a-t-laissé entendre, investir dans l’avenir revient à se pencher sur les catégories les plus vulnérables pour cette maladie qui sont les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes, Il a indiqué que pour faire reculer cette maladie, l’action prioritaire est d’agir ensemble pour sauver les vies humaines.
En ce qui concerne le slogan, l’intervenant a indiqué que cela demeure un véritable défi à relever, étant donné que malgré la disponibilité des médicaments contre la malaria, on continue toujours à perdre des vies humaines, mais aussi de l’argent. Dans sa présentation du programme de la lutte contre le paludisme, Benjamin Mutombo a relevé l’importance pour le journaliste d’avoir la connaissance suffisante du paludisme, de ses différents signes de danger et les moyens de lutte, afin que celui-ci remplisse sa responsabilité dans cette lutte informer, former, éduquer.
En ce qui concerne les moyens de lutte, il a insisté sur la sensibilisation de la population pour l’utilisation de la moustiquaire imprégnée qui rompt le cycle de transmission de la maladie et le changement de comportement, afin de combattre les moustiques dans toutes ses formes à travers l’assainissement des ménages et de l’environnement (curage des caniveaux, percer les boites de conserve après utilisation, aérer les maisons pour éviter des coins confinés qui logent des moustiques, etc.).
Benjamin Mutombo a fait savoir également que tout journaliste est partenaire du FRP (Faire Reculer le Paludisme), une initiative lancée depuis 1998 par l’OMS avec ses partenaires, pour orienter la lutte contre le paludisme.
Pour sa part, Dr. Eddy Ngunga, le chargé de programme paludisme à SANRU, a noté que la Journée mondiale de lutte contre le palu s’inscrit dans la recherche de l’atteinte des Objectifs du millénaire, en faveur des femmes enceintes et des enfants de moins de 5 ans.
«Chère maman, chère papa, dormez et faites dormir vos enfants sous la moustiquaire imprégnée d’insecticide pour éviter la malaria. Chère maman, fréquentez la CPN et la CPS pour recevoir une moustiquaire imprégnée qui vous protège et protège votre enfant contre les piqûres des moustiques qui transmettent la malaria » tel est le message-clé de la SANRU et du PNLP.
Par Myriam Iragi