Au-delà de la victoire 2-1 du FC Renaissance face au RC Impact hier lundi 13 octobre au stade Tata Raphaël, ce match de l’Epfkin a enregistré quelques blessés suite aux échanges des pierres entre supporters rivaux dans les pourtours.
Tout n’a pas été rose hier au championnat de l’Entente provinciale de football de Kinshasa (Epfkin). Si, côté Renaissance, la première victoire après deux sorties semble galvaniser le moral après le nul vierge contre FC Système, les organisateurs ne pourront faire un bilan totalement positif de ce match. La raison, la rencontre FC Renaissance - RC Impact a commencé un peu plus tard que prévu suite à des problèmes sécuritaires.
Des échauffourées ne cessaient de s’accroître dans les pourtours du côté marquoir. Les inconditionnels de FC Renaissance, qui ont fait le déplacement au stade en grand nombre, n’ont pas toléré la présence dans les gradins des " infiltrés ". La présence d’une poignée des supporters brandissant le drapeau de V. Club et favorables au RC Impact a énervé les " Renais " à tel point que certains d’entre eux ont recouru aux pratiques peu sportives pour faire " déguerpir" ces Véclubiens de cette partie du pourtour.
" DEGUERPIR LES INFILTRES "
Bien qu’en petit nombre, des supporters de V. Club ont résisté amenant quelques éléments de la Police commis à la sécurité de la rencontre à intervenir avec des gaz lacrymogènes. Ce qui a semé la panique dans ce pourtour. Certains supporters, fuyant ces fumées toxiques, ont été obligés d’escalader les barricades ou de glisser sur le mur pour sortir du stade.
L’intervention musclée de la Police n’a pas apporté une solution. Sortis de force du stade, ces Véclubiens se sont illustrés par des jets de pierres depuis l’extérieur du stade. Les officiels de la partie, qui se préparaient à la sortie des 22 acteurs sur l’aire de jeu, se sont repliés au centre du terrain.
Craignant ces projectiles, les entraîneurs et les joueurs de réserve sortis bien avant ont, à leur tour, vidé la zone neutre pour se réfugier vers les pourtours de V. Club. Une scène peu honorable et désolante pour l’image du football congolais.
PRENDRE EN COMPTE LA DONNE RENAISSANCE
Et pourtant, avec un peu de sérieux, ces incidents pouvaient être évités. Les organisateurs du championnat de l’Epfkin n’ont pas mis les bouchées doubles pour sécuriser les spectateurs et les acteurs sur le terrain. Avec moins de 50 éléments de la Police nationale, il apparaît clair que la sécurité du stade n’a pas été maitrisée. Le comité de gestion de l’Epfkin, habituée à organiser des rencontres aux tribunes et pourtours pratiquement vides, devrait prendre désormais compte de la donne Renaissance.
Ce club dissident de DCMP, bien qu’évoluant à ce championnat provincial, dispose d’un grand nombre des supporters à l’instar de V. Club, Mazembe… Voilà pourquoi l’Hôtel de ville de Kinshasa, sur demande de l’Epfkin, est appelé à mobiliser un grand nombre d’agents de l’ordre quand FC Renaissance se produit.
La sécurité dont il est question ne peut pas s’arrêter au seul stade où auront lieu les prochaines rencontres, mais jusque sur les artères environnantes en encadrant les supporters de retour du match.
PRESTATION DE RENAISSANCE
Que peut-on retenir de cette deuxième sortie du FC Renaissance ? Une prestation au dessus de la moyenne. Les poulains de l’entraîneur Kitenge, après la " déception " lors du premier match, ont mis du cœur, de la volonté pour offrir aux supporters une première victoire. Mais avant, ils ont eu affaire à un adversaire bien en place. Pas vraiment une cohésion d’ensemble. Les joueurs de FC Renaissance, de vert et blanc vêtus, se sont plus distingués dans les individualités. Le cas de l’avant-centre Milimo, auteur de deux buts splendides.
Le changement de deux joueurs opérés pendant la seule première période a démontré un peu l’insuffisance du coach. L’ailier gauche Yala, sorti à 15è minute du jeu, pouvait bien continuer le match même si il a, à trois reprises, fautées à l’entrée de la surface de réparation. Ce changement précipité des joueurs a causé du tort au FC Renaissance pendant le dernier quart d’heure de la partie.
L’ailier droit et capitaine Javier Bessala, touché au niveau de la jambe, le libero Pélé boitillant après un choc contre un adversaire, Milimo fatigué et esseulé en attaque… FC Renaissance a souffert en fin de match au point que seul le coup de sifflet final de l’arbitre pouvait mettre fin à la souffrance. L’entraîneur Kitenge, ayant déjà opéré trois changements, est resté passif face à la domination de l’adversaire.
Des ratés observés hier dans le fief du staff technique du FC Renaissance prouvent à suffisance que Kitenge s’essaye encore et ne maîtrise pas encore totalement son effectif. L’arrivée des six joueurs, dont un de l’Ouganda, et le dénouement heureux de la situation des joueurs litigieux en provenance de DCMP pourraient permettre au nouveau club de disposer de toutes ses cartouches en vue des hostilités à venir.
Des observateurs avertis s’accordent à dire que le groupe s’améliorera au fil des matches. Pourvu qu’ils soient mis dans de bonnes conditions. R.M