La vaccination contre la fièvre jaune à Kinshasa n’est plus qu’une question des jours. C’est l’annonce faite hier 27 juin par le ministre de la Santé publique au terme d’une réunion du comité national de coordination qu’il a présidée en présence du ministre provincial de la santé, et des différents partenaires.
Plus de 10 millions de personnes sont ciblées à Kinshasa. Et 1.600.000 dans les zones de santé frontalières à l’Angola, telles que les provinces du Kwango, du Kasai et du Lualaba, a indiqué Félix Kabange. Et de poursuivre, seule les personnes âgées de 9 mois à 150 ans sont concernées pour la campagne de riposte. Le ministre de la santé a précisé que pour la vaccination du mois de juillet, les personnes vaccinées dans les zones de santé de N’djili et Masina ne sont pas concernées.
Le numéro 1 de la Santé publique a affirmé que l’organisation de cette campagne de masse a pour objectif d’arrêter l’épidémie en cours et renforcer la surveillance à Kinshasa et ses environs.
Par ailleurs, a fait remarquer le ministre de la Santé, la campagne de vaccination contre la fièvre jaune se déroulera en lieu fixe et des endroits seront choisis pour permettre à la population de Kinshasa de se faire vacciner en toute quiétude. A cette occasion, Kabange Numbi appelle la population au calme et de ne pas céder à la peur. Et de rassurer : " tout le monde sera vacciné contre la fièvre jaune à Kinshasa. Les mesures sont en train d’être prises pour que cette campagne se déroule dans des bonnes conditions ". " Nous avons besoin de l’implication de toutes les couches de la population. On doit vacciner au maximum pendant deux semaines. Le secteur de la Santé devra donc se mobiliser totalement et avec lui ; tous les autres secteurs. Nous appelons à une mobilisation générale ", s’est-il exprimé.
Ensuite, le ministre de la Santé publique a précisé, qu’en dehors de la campagne de vaccination, d’autres mesures sont prises telles que l’utilisation des moustiquaires imprégnées, le renforcement de la surveillance épidémiologique, l’assainissement de l’environnement.
La fièvre jaune n’a pas de traitement spécifique, le traitement est plutôt symptomatique, a-t-il mentionné avant de recommander la lutte contre l’insalubrité.
Depuis la déclaration de cette épidémie le 20 juin dernier, au total 67 cas ont été notifiés dont 12 autochtones et 55 importés. Sur les 12 cas, 6 sont à Kinshasa. Mathy MUSAU