La communauté humanitaire de la RDC a salué la fin de l’épidémie de la maladie Ebola en RDC. Il salue les efforts des autorités congolaises qui ont vite pris la mesure de la gravité de la maladie. Pour lui, les autorités de la RDC ont apporté une réponse efficace dans la zone très enclavée de Djera où les équipes humanitaires ont surmonté des défis logistiques énormes pour soigner les malades et protéger plus de 50 000 personnes vivant dans la zone sous quarantaine. D’après Moustapha Soumaré, la déclaration de fin de l’épidémie est le fruit des efforts conjugués du Gouvernement et ses partenaires nationaux et internationaux.
« C’est ici l’occasion de saluer le courage et l’abnégation avec lesquels les équipes ont abattu leur travail et personnifié leur vocation : venir en aide à ceux dont les vies sont en danger en dépit des risques est le vrai symbole de l’action humanitaire », a soutenu le coordonateur humanitaire. Ainsi, « je salue la mémoire des huit agents de santé qui sont morts de la maladie dans les premiers jours de l’épidémie ».
Selon lui, ce travail n’aurait pas été possible sans l’appui financier des donateurs humanitaires qui, à travers le Fonds commun humanitaire de la RDC et le Fonds central d’interventions d’urgence des Nations Unies (CERF) ont alloué plus de 4,5 millions de dollars, représentant plus de la moitié du plan de réponse national de 8,3 millions de dollars estimé par les autorités.
« Nous pouvons nous réjouir de cet effort collectif qui aujourd’hui met fin aux souffrances des populations et aux inquiétudes à travers le pays. Nous devons tirer les leçons de cette dernière expérience afin que la RDC soit encore plus efficace dans sa réponse à cette maladie », a renchérit Moustapha Soumaré.
A l’en croire, dès la déclaration de l’épidémie le 24 août dernier, le Gouvernement, les Nations Unies et les ONG nationales et internationales ont répondu à travers diverses actions et investissements, tant humains que financiers.
En effet, a fait savoir ce fonctionnaire des Nations Unies, plus de 60 vols humanitaires, organisés par l’ONG Aviation sans Frontières et les services aériens du Programme alimentaire mondiale (PAM), de l’Union Européenne et de la MONUSCO, ont permis notamment de transporter plus de 100 spécialistes sanitaires et autres personnels essentiels ; d’acheminer plus de 100 tonnes de nourriture distribuées par le PAM et ses partenaires ; plusieurs tonnes de médicaments et équipements médicaux, et de nombreux autres équipements nécessaires à la réponse octroyés par des agences tels le PNUD et l’UNFPA. Pendant que le ministère de la Santé, UNICEF, OCHA et des organisations nationales ont été actifs, entre autres, dans la communication et la sensibilisation.
Ensuite, a déclaré Moustapha Soumaré, la surveillance épidémiologique et les recherches de laboratoire ont été conduites par le ministère de la Santé et des acteurs tels que Médecins sans Frontières, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le centre américain CDC. Deux entreprises privées ont rejoint l’effort en mettant à disposition deux numéros verts, a-t-il ajouté.
Pour rappel, les autorités congolaises ont déclaré le 15 novembre dernier, la fin de l’épidémie de la maladie Ebola dans la zone de Djera dans la Province de l’Equateur, un peu moins de trois mois après sa déclaration officielle le 24 août dernier. La maladie aura fait 49 morts parmi les 66 personnes affectées. Depuis la découverte du virus en 1976 dans cette même province, le pays a connu sept épisodes de maladie, la plus meurtrière étant celle qui avait sévi en 1976 avec 288 décès pour 318 cas enregistrés. Mathy Musau