Les vendeurs d’illusions en difficulté énorme pour convaincre au moment où le respect de la constitution et la tenue du dialogue sont les seules préoccupations de la communauté internationale
Depuis quelques jours, une rumeur de mauvais goût se répand comme une traînée de poudre à Kinshasa et dans les régions de l’arrière pays selon laquelle une transition de 18 mois vient d’être négociée et conclue entre les autorités de la République démocratique du Congo et la communauté internationale via le conseil de sécurité des Nations Unies !
Comme on peut le constater, la propagation de ladite rumeur coïncide curieusement avec la réactivation des démarches du facilitateur du dialogue politique inclusif Edem Kodjo en vue de la tenue effective de ce forum dans un délai raisonnable !
La propagation de cette même rumeur au pays coïncide curieusement aussi avec l’accélération du temps de la fin du deuxième et dernier mandat constitutionnel de Joseph Kabila à la tête du pays !
L’examen attentif de la rumeur de mauvais goût qui décrète une transition de 18 mois pour la RDC permet d’établir que l’initiative de propagation de celle-ci vient d’une poignée d’apprentis politiques qui veulent faire de leurs désirs individuels un désir à partager par l’ensemble d’un peuple !
Le même examen attentif de la rumeur indique que ses auteurs appartiennent au groupe d’apprentis politiques qui s’exercent à donner unilatéralement un contenu au dialogue politique inclusif alors que celui-ci doit faire l’objet d’un consensus entre les parties à ce forum.
Enfin, l’examen attentif de la rumeur de mauvais goût qui décrète une transition de 18 mois pour la RDC indique que les auteurs de celle-ci sont des fanatiques qui ferment les yeux sur le mandat constitutionnel de Joseph Kabila qui arrive à son terme le 19 décembre prochain et sont par ailleurs déterminés à confier à ce dernier un mandat de près de deux ans en dehors de toute décision consensuelle !
Tordre le cou à la rumeur…
Le bon sens nous amène à conclure que l’information qui fait actuellement le tour du pays et selon laquelle une transition de 18 mois est acquise pour la RDC ne repose sur aucun fond de vérité et doit de ce fait être rejetée.
Il nous revient d’indiquer que le conseil de sécurité soutient fermement la constitution de la RDC en vertu de laquelle le mandat de Joseph Kabila a été fixé à cinq ans renouvelable une fois, le conseil de sécurité soutient aussi la tenue d’un dialogue politique inclusif en RDC.
La communauté internationale qui agit de concert avec l’Organisation des Nations Unies dont l’organe suprême demeure le conseil de sécurité ne peut en aucune façon se contredire en décrétant une transition de 18 mois pour la RDC pendant qu’elle exige en même temps la tenue d’un dialogue politique inclusif pour réconcilier les Congolais et des élections crédibles en vue de redynamiser le pays dans tous les domaines !
D’où est venue donc cette rumeur de mauvais goût qui décrète une transition de 18 mois pour la RDC ? Dans quel but les auteurs de cette rumeur s’acharnent-ils à la répandre à travers le pays ?
Difficile de répondre à ces deux troublantes interrogations, mais disons tout simplement que la rumeur en question vient des salons viciés des diseurs de bonnes aventures du pays ou d’ailleurs qui veulent imposer leurs vues, quitte à en tirer des dividendes personnels au détriment de la multitude.
Moralité : il faut tordre le cou à cette folle rumeur qui tend à désorienter les masses populaires du pays qui estiment que l’alternance attendue depuis longtemps par elle doit se faire jour ici et maintenant !
Il appartient à la Mission des Nations Unies pour la stabilisation du Congo, MONUSCO en sigle, d’apporter un démenti cinglant à ladite rumeur qui prétend que la communauté internationale via l’ONU a été partie prenante aux prétendues négociations ayant abouti à la vraie fausse transition annoncée.
Par Bamporiki Chamira