Grâce à l’PNG Aire de femmes basée à Bruxelles : Des femmes responsables des ONG fixées sur le micro-crédit

Lundi 5 octobre 2015 - 13:34

Les femmes qui veulent entreprendre sons souvent butées au problème de fonds de démarrage. C’est ce qui a justifié, samedi 3 octobre 2015, l’organisation par l’ONG Espace vital, partenaire de Aire de femmes, une ONG basée à Bruxelles, d’un atelier sur le micro-crédit. Cadre : la salle de réunions de la Maison de laïcité sur la 10ème rue dans la commune de Limete à Kinshasa.

Animé par la co-fondatrice et présidente de Aire de femmes, Louise Ngandu, ainsi que par la collaboratrice à cette ONG, Cécile Poswick, cet atelier a permis aux participantes, responsables des ONG congolaises s’occupant de femmes, filles et enfants vulnérables, de comment gérer un micro-crédit, le fructifier. Pour la présidente de Aire de femmes, pour réussir, il convient de mûrir le projet dans lequel on va investir. Il faut aussi cibler une activité et chercher à avoir tous les renseignements possibles sur cette activité.

Par une méthodologie participative, elle a amené les participantes à énumérer les entraves à bonne gestion d’une activité donnée, en l’occurrence en ce qui concerne les cas illustrés la vente des produits de champ, le salon de coiffure et la restauration. Louise Ngandu a fait valoir que l’évaluation, à mi-parcours, est indispensable pour rectifier le tir, en cas de besoin. Il est question aussi de connaître l’environnement dans lequel on évolue.

RISQUES INTERNES OU EXTERNES

Elle a également relevé le fait que toute activité présente des risques internes ou externes qui peuvent faire que rien ne marche ou qu’on puisse échouer. Cela notamment par la négligence, le manque de suivi, de disponibilité, de discipline, d’infrastructures, de confiance en soi, de flexibilité, de moyens financiers et de stratégie. A cela, il faut ajouter l’ignorance, l’éparpillement (qui trop embrasse, étreint mal), la mauvaise gestion, la mauvaise santé, l’inexpérience et le manque de formation. Les risques externes ne dépendent pas de l’entrepreneur, tandis que ceux internes peuvent être minimisés et maîtrisés en s’imposant une certaine discipline, a-telle fait remarquer. Cela avant de souligner le fait d’objectiver ce l’on est en train de faire, de développer une stratégie et de faire appel aux conseils.

La présidente de Aire de femmes a finalement prodigué des conseils concernant la confiance en soi qu’elle juge vraiment nécessaire car c’est un sentiment de croire en la réussite de ce qu’on entreprend. Elle a indiqué que les réussites antérieures font augmenter la confiance en soi. Et que les encouragements des autres est très important pour maintenir le capital « confiance ».

GESTION FINANCIÈRE ET DES PRODUITS SAINE

Pour sa part, la collaboratrice à Aire de femmes Cécile Poswick a fait un aperçu de l’aspect pratique de tout ce que la présidente Louise Ngandu. Elle a noté, qu’en ce qui concerne la vente des produits de champ, il est conseillé de disposer d’un terrain, de connaître quelqu’un qui peut fournir le produit à vendre? Il importe aussi, a-t-il dit, de faire le choix du produit, de connaître les contraintes (par exemple, quand il faut semer, connaître les engrais qui n’appauvrissent pas le sol, etc.) et techniques. Sans oublier d’avoir un matériel solide, une technique de transformation ou de conservation et de savoir où vendre les produits récoltés. «Pour que votre activité fonctionne bien, il faut que la gestion financière et des produits soit saine et que la gestion du temps soit assurée », a relevé Cécile Poswick.

S’agissant de l’exploitation d’un salon de coiffure, elle a mis l’accent sur la base que sont lés tresses qu’on doit maîtriser et sur la convivialité pour s’attirer la clientèle. Et la satisfaction des clients fidélise la clientèle, a-t-il signalé, avant d’insister sur le fait d’apprendre les nouvelles techniques pour bien évoluer avec la mode.

AMÉLIORER LA GESTION DES ACTIVITÉS DE LA FEMME

Concernant la restauration, c’est primordial d’avoir une motivation, de s’installer à un bon emplacement, de disposer d’un minimum de matériel et d’apporter un peu de confort et de convivialité au client. Il s’agit aussi de faire la publicité de bouche à oreille, d’assurer la propreté du lieu et de la cuisine, de s’adapter à la demande, d’être à l’écoute de la clientèle, d’avoir une serveuse propre et habillée décemment, de bien gérer le surplus. Et pour couronner le tout, d’assurer correctement la gestion financière. A souligner que, pour Aire de femmes, il s’est agi de renforcer le travail de la femme à la base en vue d’améliorer la gestion et la conduite de ses activités. Il a été question de voir comment arriver à une gestion saine. Malheureusement, les femmes et filles, vivant dans les milieux défavorisés, sont démunies et ne savent pas soutenir leurs activités. Car des micro-crédits en leur faveur sont en vue.

Il convient de noter que les membres de Aire de femmes se sont fait accompagner de deux dames de l’ONG belge SSEB, opérationnelle dans le district du Bas-Fleuve, province du Kongo Central. Où celle-ci œuvre, précisément dans deux villages, pour encourager plus d’enfants d’aller à l’école.

Par Olivier DIOSO

 

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