IN MEMORIAM … HONORIUS KISIMBA NGOY : Revoici Maj Kisimba

Vendredi 6 juin 2014 - 13:41

Image retirée.

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Il y a six ans, jour pour jour, le 6 juin 2008, le bâtonnier Honorius Kisimba, ancien ministre et député national, tirait sa révérence.

Dans une interview accordée à la presse, son fils et héritier politique, l’ex-ministre des Affaires foncières Maj Kisimba évoque sa mémoire, brisant du coup un long silence après son propre départ du gouvernement.
 
A l’occasion de la commémoration de l’an 6 de la disparition de son illustre père, feu le bâtonnier Honorius Kisimba Ngoy Ndalewe, vice-ministre en charge des réformes institutionnelles et ministre de l’Environnement sous le maréchal Mobutu, ministre de la Justice et Garde des sceaux de Joseph Kabila de 2003 à 2006, fondateur et président de l’Union des fédéralistes du Congo -UNAFEC- et député national issu des législatives du 30 juillet 2006 au Katanga, décédé le 6 juin 2008, Maj Kisimba, ancien ministre des Affaires foncières dans le gouvernement Muzito, a donné de la voix. Approché par Forums des As et AfricaNews, deux tabloïds ayant pignon sur rue à Kinshasa, Maj Kisimba a parlé. Retour sur scène de ce quadra qui indique que depuis 2001, la cohésion nationale est la marque de fabrique du Président de la République Joseph Kabila. Repères: le gouvernement 1+4, le rapprochement avec Antoine Gizenga et François Joseph Nzanga Mobutu et, plus près de nous, les Concertations nationales destinées à renforcer la cohésion nationale. Interview.
 
Monsieur le ministre, 6 ans après, qu’est-ce qui vous revient à l’esprit lorsque vous évoquez, en ce jour du 6 juin, la mémoire de feu le bâtonnier Kisimba?
Merci pour l’opportunité que vous m’accordez en ce jour en hommage de feu ‘le bâtonnier Honorius Kisimba Ngoy. Trois choses me reviennent à l’esprit. Primo, le bâtonnier Kisimba fut un bon père de famille qui a toujours été très humble, qui a toujours été présent. Un père de famille qui savait prendre ses responsabilités, qui nous encourageait dans tout ce que nous entreprenions pour notre avenir. Il prenait le travail comme moyen d’épanouissement. Je l’ai vu travailler, je l’ai vu présent dans les rendez-vous essentiels de sa famille en dépit de multiples occupations. Je retiens également de lui un excellent avocat. Je dirais, sans fausse modestie, que ce fut l’un des cerveaux les plus brillants des juristes que comptait cette nation. D’abord pour la discipline et le sens élevé d’éthique. Ensuite pour ses empreintes indélébiles au sein du barreau national de notre pays. Il fut, du reste, le premier bâtonnier national. En plus, il était un homme politique, un homme de principes, un homme de conviction et surtout un homme loyal dans ses engagements. Il assumait ses engagements et pouvait payer le prix de sa loyauté. La générosité, l’humilité et la tolérance faisaient partie de ses qualités. Voilà ce que je peux dire sur sa personne. Il y a forcément beaucoup d’autres choses à dire et à évoquer sur sa personne. Tant mon père était multidimensionnel.
 
Avec la mémoire de feu Kisimba. Est-ce que vous pensez que six ans après il aurait eu toujours la même lecture des événements qui se passent dans le pays?
Il faut reconnaître que c’était un homme de grand rendez-vous. Comme vous le savez, il a assisté depuis la CNS à toutes les grandes rencontres de ce pays. Il y a eu Gaborone, Addis-Abeba pour préparer Sun City. Sun City, Pretoria et bien d’autres grands rendez-vous auxquels il avait participé. J’ose croire que de tels forums pouvaient lui donner le cadre effectivement de servir, son pays et d’apporter ce qu’il pouvait apporter en termes de sagesse, d’expertise juridique et d’expérience politique.
 
Et vous-même, on ne vous a plus ‘entendu depuis longtemps. Les RDCongolais aimeraient connaître le pourquoi de ce long silence. Surtout que depuis votre départ du gouvernement beaucoup d’eau s coulé sous le pont...
Merci, je crois que nous aurons l’opportunité de nous appesantir sur cette période d’observations et de repli. C’est aussi une façon de faire de la politique. Puisqu’on ne fait pas la politique seulement en étant au devant de la, scène ou en multipliant des déclarations dans la presse. Il est essentiel de se donner le temps d’observation, un temps de remise en question, un temps de consolidation de ce qu’on a pu emmagasiner comme expériences, expertises. Il est vrai que” beaucoup de choses se sont passées dans le pays. Nous ne sommes pas distraits, nous suivons l’évolution de notre pays jusqu’à ce jour. A l’esprit, nous avons les Concertations nationales qui ont eu lieu et qui, du reste, sont une démarche citoyenne qui a caractérisé depuis plusieurs années le Président Kabila. Pour avoir observé le Chef de 1’Etat depuis son accession au pouvoir en 2001, je dirais même que la cohésion nationale dont on parle tant aujourd’hui, c’est sa marque de fabrique.
 
Pour moi donc, ce n’est pas nouveau. Lorsque nous jetons un coup d’œil sur ce qu’a été la transition dans notre pays, le fait de mettre ensemble les anciens belligérants -MLC, RCD, …- l’Opposition non armée, la Société civile ainsi que la composante ex- gouvernement, cela a un nom la cohésion nationale. Lorsqu’après les premières élections démocratiques de 2006, sous l’autorité du Président Kabila, le’ Patriarche Gizenga dirige’ un gouvernement dans lequel siège le vice-premier ministre Nzanga Mobutu, cela s’appelle aussi cohésion nationale. Vous serez d’avis avec moi également que la situation d’une certaine cohésion aujourd’hui est une nécessité pour un Congo qui se veut jeune, cette cohésion demeure un dénominateur commun pour effectivement faciliter le décollage ou soutenir les efforts qui sont accomplis jusqu’ici.
AfricaNews avec Forum des As

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