Ce mardi 10 février 2015, les partisans de la Société des Ambianceurs et des Personnes élégantes (la Sape), du courant de la « religion kitendi » se retrouveront, en vue de commémorer ce douloureux souvenir qu’ils gardent de celui qui se surnommait le « pape » de la sape. Un des défendeurs acharnés, papa Griffe connu sous le sobriquet de « Sapeur d’Etat », organise ce qu’il qualifie de journée mondiale de la sape à Kinshasa. Le programme prévoit deux grandes actions d’exhibition et défilé au terrain municipal de Bandalungwa district de la Lukunga, rassemblement et point de départ et de celui de la commune de Masina, dans le district de la Tshangu . Véritable affrontement public qui connaîtra la participation des sapeurs kinois venus des vingt quatre (24) communes de la capitale. Cette fois-ci, compte tenu des dérapages déplorés antérieurement, il n’y aura par visite au cimetière de la Gombe où repose le N’Ganshie Strevos Niarcos. Papa Griffe parle d’une « diffamation constatée » étant donné que le respect aux morts est toujours requis, de la part de jeunes sapeurs. La participation des sapeurs du Congo- Brazzaville, comme cela se fait à l’accoutumée, est aussi exclue, pour des raisons sécuritaires. Diverses récompenses sont prévues aux gagnants qui présenteront diverses « collections » dont notamment Marité Francois Gilbaut, JM Weston, Versace, Yoshi Yamoto, Miyake… toute influence ya coup d’œil… dira Papa Wemba.
La cérémonie se passera sous les airs du tube « Dernier coup de sifflet », une des œuvres de N’Ganshie Strervos Niarcos, fin décennie quatre-vingt, chantée avec l’accompagnement de Papa Wemba, Bozi Boziana, Luciana Demingongo, Evoloko Jocker et Fataki. Dans une guitare solo et arrangement de Rigo Star. Produit en 1987 sous le label ‘Americano Productions’, l’album « Dernier coup de sifflet, epaka ekomi na 2ème période » comprenait les titres tels : « Nostalgie personnelle », « Chérie Ade », « Kinshasa-Brazza », « Kamouzo », « Kinshasa village natal », « Pelaziana », « Dernier coup de sifflet » et « Epaka ekomi na deuxième période ».
(Franck Ambangito )