Prochain invité de Rumba Parade après Jeannot Bombenga le 2 octobre dernier, l’interprète de Bileyi ya mobali va prester pour la
première fois sur le podium du centre culturel belge le 21 novembre à 19 heures. Prêt à faire comme son prédécesseur susmentionné, à savoir revaloriser de la plus belle manière la rumba congolaise, comme l’entend la philosophie de Rumba
parade, Jean-Jacques Kibinda Pembele, alias Le Karmapa, va signer sa grande première dans la Salle Brel. Le Prince de la rumba
comme il aime à se faire appeler, s’est toujours tenu pour l’un des plus grands défenseurs de ce genre musical auquel Franco et
Tabu Ley ont en partie donné ses lettres de noblesse. Et, jusqu’ici, il a fait l’effort de ne pas s’aligner sur la voie du formatage en vigueur dans la musique congolaise, ainsi que le souligne le cadre qui s’apprête à le recevoir. C’est dire
que Le KarmaPa aura séduit pour un de ses atouts qui n’est pas des moindres. Il a choisi de jouer « la carte de l’originalité en adoptant un style propre qui l’a démarqué des autres musiciens ». L’éloge à l’artiste et à son art auquel le Centre Wallonie-Bruxelles se livre a de quoi attiser la curiosité de ceux qui ne connaissent pas l’interprète de Bileyi ya mobali, s’il en
est encore quelques-uns dans cette ville. En effet, pour tout dire, cet auteur-compositeur de talent peutêtre méconnu de certains habitués de ce cadre compte dans son répertoire quelques tubes dont le morceau précité devrait convaincre
sur la qualité de sa musique. Mais avant tout, le commentaire que l’on peut lire dans sa programmation en guise de présentation
du chanteur va assurément beaucoup aider à s’en faire une petite idée. Ce sera donc une découverte pour ceux qui, faute de le
connaître, y apprendront justement qu’« il a voulu faire une musique profonde, riche, mélodieuse et indémodable ». De plus,
de savoir qu’il brasse les deux courants de la rumba, l’odemba et la fiesta. Cela n’est pas peu de chose, vous diront
les connaisseurs. Or, justement nous dit-on ici, avec Le Karmapa, « la rumba odemba de Luambo Franco et la rumba fiesta de RochereauTabu Ley reprennent leurs droits à travers des mélodies soutenues par des textes plutôt captivants ».
Nioni Masela