Vingt et une personnes ont été opérées, en une semaine, grâce à la neurochirurgie à l’ex-Clinique Ngaliema, à Kinshasa. La neurochirurgie est la discipline spécialisée dans les pathologies du crâne, de la colonne vertébrale, des nerfs, des vaisseaux et leurs membranes.
Le secrétaire national de la Société congolaise des neurochirurgiens, docteur Jeef Ntalaja a livré ces chiffres, dimanche 20 mars, à Radio Okapi.
Cette nouvelle technique laisse non seulement une petite cicatrice après l’opération, mais permet également au patient de se remettre vite de sa santé.
«Cette chirurgie est pratiquée plus pour des cas des patients qui ont des problèmes d’hernies discal qui sont nombreux dans notre pays. C’est dans ce sens qu’on a amené cette technologie et on opère. Ce qui fait qu’on gagne en termes de temps. Premièrement, on a une petite cicatrice et secondairement, le patient peut quitter l’hôpital le même jour ou le lendemain», a expliqué docteur Jeef Ntalaja.
Il a reconnu que l’intervention via la neurochirurgie n’est pas actuellement à la portée des Congolais moyens:
«C’est une chirurgie qui coûte autour de 8 à 10 000 dollars américains. A la long, ce prix va baisser parce qu’au début, c’est l’investissement qui est cher, c’est-à-dire ce sont des matériels qui ont été amenés et qui pèsent sur le prix de la chirurgie».
La neurochirurgie est composée de trois appareils qui coutent au moins 200 000 euros, acquis grâce à la cotisation des neurochirurgiens congolais.
Docteur Jeef Ntalaja a également assuré que la qualité de soins donnés grâce à la neurochirurgie est la même qu’en France.
Selon la Société congolaise des neurochirurgiens, la RDC est le premier pays africain à bénéficier de la neurochirurgie.
La ville de Kinshasa, par exemple, ne compte que trois neurochirurgiens pour plus de 12 millions d’habitants, contrairement à Paris, la capitale française, qui en compte cinquante pour environ 50 000 habitants, selon la Société congolaise des neurochirurgiens.