Aux assemblées annuelles des Institutions de Bretton Woods, le ministres des Finances a étalé
les mesures du Gouvernement pour contenir la baisse des prix des matières premières.
Le Gouvernement de la RD Congo, par le biais de son ministre des Fiances, fait entendre sa voix aux Assemblées annuelles FMI-Banque mondiale. Les vingt-huit mesures de l’Exécutif national en bandoulière, la délégation rd congolaise a sollicité des ajustements budgétaires à la Banque africaine de développement. Ce, en vue de faire face au choc structurel découlant de la conjoncture économique internationale difficile, marquée notamment par la baisse des prix de matières premières et, pour ce qui concerne la RD Congo, le cuivre et l’or noir ou pétrole.
La délégation de la RDC aux assemblées annuelles du FMI et de la Banque Mondiale est conduite à ces assises par le Ministre des Finances Henri Yav Mulang. La première réunion de haut niveau a mis autour d’une même table l’équipe-pays de la banque Mondiale avec, à sa tête, le Directeur des opérations Amadou Moustapha Ndiaye et les experts de RDC. Une autre réunion amis autour d’une même table la Directrice Générale de la Banque Mondiale, Sri Mulyani.
Les deux parties ont discuté sur le processus de la construction du grand Inga, avant de passer en revue la situation économique récente de la RDC au regard du choc exogène, marqué par la baisse des prix des matières premières et principalement , le cuivre et le pétrole.
CONTEXTE INTERNATIONAL
Sur le plan international, les perspectives de l’économie mondiale demeurent difficiles pour les pays africains et la République Démocratique du Congo, notamment suite au ralentissement de la croissance économique provoqué par la Chine avec la baisse des prix des matières premières, particulièrement des produits miniers qui représentent une part importante des exportations de la RDC.
CONTEXTE NATIONAL
Sur le plan interne, un calme est observé sur toute l’étendue du territoire national, excepté dans quelques zones de l’Est du pays. Le Gouvernement poursuit les négociations avec les acteurs politiques en vue de l’organisation du dialogue national pour des élections apaisées. C’est ce qui explique la visite, en RDC, du facilitateur de l’Union Africaine pour la RD Congo Edem Kodjo
Au sujet des indicateurs macroéconomiques et suite essentiellement à la baisse des cours des matières premières, l’activité économique a connu notamment un ralentissement, dans le secteur minier où environ 31 sociétés ont fermé.
Ainsi, le taux de croissance du PIB réel qui était de 9,5% en 2014 a chuté pour se situer, suivant les estimations préliminaires, autour de 7% en 2015.
Au niveau des finances publiques, une diminution sensible des recettes internes et une contraction des réserves budgétaires, réduisant davantage notre capacité à résister contre des nouveaux chocs ;
Au niveau du secteur extérieur, l’offre des devises s’est contractée, les réserves internationales ont connu une diminution pour se situer autour de 5 semaines d’importation des biens et des services contre 8 semaines en 2014 et 9 semaines en 2013 ;
Cette situation préoccupe le Gouvernement qui tient à préserver la stabilité macroéconomique et l’élan de croissance devant conduire à l’émergence d’ici 2030.
C’est ainsi qu’il a été pris des mesures d’urgence visant l’ajustement budgétaire et la diversification économique. Ces mesures portent, notamment sur :
- la mobilisation des recettes. Il a été décidé entre autres le renforcement du dispositif de lutte contre la fraude fiscale et douanière, la réduction des exonérations, le renforcement des mesures d’encadrement de la Taxe sur la valeur ajoutée et la mobilisation de l’épargne intérieure et extérieure par l’émission des Bons et Obligations du Trésor.
Au niveau des dépenses, il a été décidé, notamment la réduction du train de vie des institutions publiques, le strict respect de la loi relative à la procédure de passation des marchés publics et la réallocation des ressources aux dépenses d’investissement.
D’autres mesures ont été prises pour la relance économique. Il s’agit, notamment de :
- la poursuite des efforts visant l’amélioration du climat des affaires et la promotion des PME et PMI ;
- le développement des infrastructures énergétiques et de transport ;
- la diversification de la production minière et la transformation progressive des minerais bruts ;
- la poursuite de la réforme des entreprises du Portefeuille ;
- l’amélioration du financement de l’économie, notamment par la création des banques spécialisées ;
- l’accélération du processus de libéralisation du marché des assurances et la finalisation rapide de la loi sur les PPP ;
- l’accélération de la mise en place des zones économiques spéciales et des parcs agro-industriels.
Pour faire face à ce choc structurel qui s’inscrit dans la durée, le Gouvernement sollicite des ajustements budgétaires auprès des institutions financières internationales telles que la Banque Africaine de Développement et la Banque mondiale.
Un appui budgétaire pour soutenir les réformes importantes engagées pour la croissance inclusive et la réduction de la pauvreté. FDA