(KINSHASA)- Le président de l’Unafec vient de subir un grand coup
politique. Le patriarche est rongé de l’intérieur. Ses propres députés
nationaux l’ont désavoué. Ils se sont réunis au palais du peuple pour
examiner la récente déclaration de ‘‘Baba- le vieux ou mieux le
sage’’ annonçant que son parti avait déjà un candidat pour la
présidentielle de 2016. ‘‘Comment peut-il lever une option sans nous
le dire et qui lui dit que l’Unafec lui appartient’’, a dénoncé l’un
des signataires, Ali Omari, l’élu de Kalemie. Pour les frondeurs,
Gabriel Kyungu wa Kumwanza n’a plus le droit d’engager le parti. Il
est contre le découpage alors que le découpage est constitutionnel, a
ajouté Omari. Les élus Unafec condamnent le jusqu’auboutisme de Kyungu
et sa méprise envers les organes du parti. ‘‘Nous, nous soutenons le
découpage territorial dont le processus est en cours’’, a rappelé un
autre cadre Unafec. Depuis que le gouvernement a accéléré le processus
de découpage, Gabriel Kyungu s’est toujours opposé farouchement. Il ne
cesse de le dire et a promis de combattre cette idée par tous les
moyens. Une main noire du pouvoir aurait manipulé les élus Unafec pour
les retourner contre leur idole de président, a déploré un proche de
Kyungu qui a promis de sévir les contestataires. Des stratégies sont
étudiées à l’interne pour punir ces gens qui se font embarquer par
n’importe quel vent, a menacé un autre membre influent de l’Unafec.
Les collaborateurs de l’actuel président de l’assemblée provinciale du
Katanga estiment que la campagne de déstabilisation du parti ne
réussira pas malgré les moyens engagés. Si Kyungu a combattu Mobutu
sans s’agenouiller, ce n’est pas ce petit groupe d’élus et leurs
tireurs de ficelle, qui vont l’évincer.
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