Les travaux, ouverts par le ministre d’Etat et ministre du Budget, Michel Bongongo, permettent au gouvernement d’assurer la paie des agents et fonctionnaires de l’Etat dans le mois, d’éviter son glissement d’un mois sur l’autre et de prévenir toute accumulation d’arriérés!
La mise en œuvre de la réforme sur la bancarisation de la paie des agents et fonctionnaires de l’Etat passe au peigne fin au cours d’un atelier d’évaluation ouvert, hier jeudi 19 mars 2015 au Fleuve Congo Hôtel à Kinshasa. Les travaux ont été ouverts par le ministre de l’Etat et ministre du Budget, Michel Bongongo, en présence de certains membres du gouvernement.
Les représentants des services techniques de l’Etat concerné dans le Comité de suivi de la paie, de l’Association congolaise des banques et des cadres des ministères du Budget, des Finances, de la police, des FARDC, de la magistrature ainsi que des différents syndicats de l’administration publique se sont retrouvés autour d’une table pour procéder à une évaluation sans complaisance de cette réforme.
Réformes de deuxième génération
Ainsi pour le professeur Bongongo, la bancarisation est l’une des réformes de deuxième génération mise en place pour renforcer l’efficacité de l’Etat et contribuer à l’émergence de la RD Congo. Elle permet, a-t-il ajouté, au gouvernement d’assurer la paie des agents et fonctionnaires de l’Etat dans le mois, d’éviter son glissement d’un mois sur l’autre et de prévenir toute accumulation d’arriérés.
Aussi, la bancarisation permet, à travers l’harmonisation préalable du circuit de la paie, la maitrise des effectifs et des enveloppes salariales. Ce qui fait qu’à fin décembre 2014, 669.066 agents et fonctionnaires de l’Etat ont été payés par voie bancaire sur le territoire national par les 15 banques intervenant dans le système contre moins de 2.500 en août 2011 lors du lancement de la réforme à Kinshasa, a précisé le ministre d’Etat et ministre du Budget.
Cette autorité a relevé, par ailleurs, qu’en dépit des avancées significatives du système, la bancarisation connaît encore des difficultés dans sa mise en œuvre, qui doivent retenir l’attention des participants aux travaux.
Ainsi, les réclamations enregistrées à chaque paie sont: la lenteur dans la transmission des listings en soft et en dur qui tardent le démarrage des opérations de la paie par les banques, l’envoi tardif, par les banques, des rapports de paie, à la base de l’ajournement des travaux de conciliation des chiffres, pourtant indispensables au règlement de la rétribution de la corporation et autres la faible couverture bancaire dans les territoires à accès difficiles, empêchant de réaliser une paie de proximité.
Passer en revue les progrès réalisés
Malgré ces difficultés, le ministre d’Etat a soutenu que le gouvernement est attaché à la réussite de la réforme sur la bancarisation de la paie. C’est dans ce cadre que l’atelier va permettre aux participants de passer en revue les progrès réalisés et autres tabler sur les pistes de solutions les mieux adaptées pour un aboutissement heureux de réforme.
Les travaux doivent déboucher, selon le ministre d’Etat et ministre du Budget, sur des propositions de solutions pratiques et permettant la poursuite de la bancarisation des agents et fonctionnaires de l’Etat dans les territoires à accès difficile, la consolidation de la réforme dans ces mêmes territoires et autres la synchronisation et le partage des fichiers de paie entre la Direction de la paie, l’association congolaise des banques et la Fonction publique.
Par Lucien Kazadi T.