Présentation du Rapport de suivi de la situation économique et financière
Des pistes formulées dans le cadre des réformes ont été données pour maintenir performante la croissance du pays pour sa résilience, à long terme, en diversifiant l’économie et autres la formalisation de l’exploitation minière artisanale!
La Banque mondiale vient de présenter, pour la troisième fois, le « Rapport de suivi de la situation économique et financière » de la RD Congo. Ainsi, le travail réalisé par les experts de l’ institution de Bretton Woods a pour thème: « Renforcer la résilience de long terme de la RDC: le rôle de dédollarisation de la prospection artisanale et de la diversification économique ».
La cérémonie de présentation de ce document s’est tenue, hier jeudi 1er r octobre à l’Hôtel Memling de Kinshasa. C’était en présence du ministre de l’Energie, Maître Matadi Nenga, et de plusieurs personnalités politiques, économiques et autres scientifiques.
C’est le directeur de cabinet du ministre des Finances empêché, Mule Mule, qui réceptionné cet énième rapport de la Banque mondiale, remis par son directeur des Opérations pour la RD Congo, Ahmadou N’diaye Moustapha.
Le troisième du rapport de suivi de la situation économique et financière a étendu son analyse sur l’année 2014 et la première moitié de 2015. La prochaine édition couvrira l’année 2015 et la première moitié de 2016.
Ainsi, le directeur des Opération de la BM a relevé que le rapport, qui vient d’être publié, constitue une revue des principaux développements économiques en RD Congo.
Aussi, au-delà de l’analyse des développements économiques, le document présente les principaux les principaux résultats des travaux analytiques de la BM en RDC et les replace dans la perspective de l’évolution de l’économie congolaise à long terme, a-t-il fait savoir.
Ahmadou N’diaye Moustapha a soutenu que le rapport alerte que, malgré les résultats positifs de la RD Congo en matière de stabilité macroéconomique et de croissance, cette stabilité reste vulnérable sur le moyen et long terme.
Il faut alors la résilience du pays, qui nécessiterait une mobilisation des recettes du secteur des ressources naturelles, une réduction de la dollarisation, une réduction de la concentration de l’économie et une diversification des acteurs œuvrant dans le secteur minier.
Pour lui, les bonnes performances macroéconomiques, souvent considérées comme un acquis, sont dans les faits le résultat d’efforts considérables et soutenus et qui devraient être maintenus.
Il a, encore, fait savoir qu’en matière de recettes, alors que la RD Congo est à la 16ème position parmi 186 pays et territoires en termes de la part de la rente du secteur des ressources naturelles au PIB, elle se situe à la 104ème position parmi 117 pays au niveau de la mobilisation des recettes.
En outre, la forte dollarisation, réduit, quant à elle, la marge de manœuvre de la politique monétaire e accroît la pression sur les réserves en devises.
Le directeur des Opérations de la BM a poursuit pour qu’au-delà des actions au niveau des recettes et de la politique monétaire, le rapport souligne également les risques que posent la concentration géographique et par produit des exportations et de l’économie de la RD Congo et explore l’option de la diversification des acteurs dans le secteur minier.
Ce qui va consister, pour ce haut fonctionnaire de la BM en RD Congo, à favoriser l’émergence de petites et moyennes entreprises minières à côté des multinationales. Toutefois, la diversification de l’économie est rendue difficile en raison des déficiences en infrastructures et en qualifications.
Exposé sur le rapport
Les experts de la représentation de la BM en RD Congo, Emmanuel Pinto Moreira, économiste en chef, Moise Tshimenga Tshibangu, économiste résident, et Chadi Bou Habib, économiste principal de cette institution financière internationale ont respectivement procédé au bref aperçu du rapport, les problèmes de l’économie congolaise avant de livrer de pistes réussir la résilience à long terme de la RD Congo.
Ils ont ainsi relevé que, la croissance du PIB en RDC demeure robuste, tirée par un secteur minier dynamique et par une reprise dans les autres secteurs.
Cette croissance dans les secteurs des ressources naturelles n’a pas permis d’augmenter significativement les recettes fiscales et d’accumuler d’importantes réserves internationales en devises. Entre-temps, l’insuffisance des recettes publiques, le faible niveau de réserves en devises, et la forte dollarisation fragilisent l’économie congolaise.
C’est ainsi qu’à plus long terme, la résilience de la RD Congo va dépendre de la diversification de son économie et de ses exportations. A ce stade, le niveau élevé des exportations (35%) et leur concentration géographique (41% vers la Chine) et par produit (95% de pétrole et de produits miniers) exposent la RD Congo aux variations des prix des matières premières et aux fluctuations économiques de ses partenaires commerciaux.
De même que, la diversification économique n’a pu encore être réalisée dans la chaîne de valeur du secteur minier, faute d’un climat d’investissement favorable.
Il faut ainsi formaliser l’exploitation minière artisanale et à petite échelle permettrait à la RD Congo de créer des emplois, de générer des revenus pour les ménages et des recettes fiscales aux niveaux national et local.
C’est dans ce cadre que, la formalisation de l’EMPA, dont dépendent de très nombreuses communautés, serait déterminante pour réduire les externalités négatives générées par cette activité tout en maximisant ses effets positifs.
Le directeur de cabinet du ministre des Finances, qui a réceptionné le rapport, a soutenu que le rapport de la BM pour renforcer la résilience de la RD Congo entre dans le cadre des efforts réalisés par le gouvernement pour continuer à afficher des performances et solides de l’économie congolaise.
Le gouvernement tient en compte les éléments relevés dans le rapport en ce qui concerne la politique monétaire, la politique budgétaire et autres.
Les efforts vont être fournis pour mobiliser plus de recettes, et que le gouvernement s’engage à diversifier son économie, a-t-il soutenu.
Il est revenu sur la construction du parc agro-industriel, dont l’expérience va s’étendu dans plusieurs provinces. Entre-temps, les initiatives privées vont être stimulées et les efforts seront multipliés pour remédier aux problèmes de faible mobilisation de recettes, a-t-il indiqué.
Et de conclure que, le gouvernement congolais s’engager dans des profondeurs réformes pour rationnaliser ses dépenses et de mener les privés à s’acquitter de leurs obligations en monnaie nationale.
Par Lucien Kazadi Tshibambe