La BCC décide d’alléger la contrainte sur la monnaie nationale par la baisse du coefficient de la réserve obligatoire

Vendredi 10 avril 2015 - 13:22

Dans le souci de renforcer les fonctions du franc congolais, les experts 1u Comité de Politique Monétaire c nt décidé d’alléger davantage la contrainte sur la monnaie nationale par la baisse du coefficient de la réserve obligatoire pour les dépôts en monnaie nationale à vue de 5% à 2% alors que celui pour les dépôts à terme est maintenu à 0%. C’était à l’issue de la troisième réunion ordinaire du CPM de l’année 2015 tenue, mercredi 08 avril 2015, sous la présidence de Monsieur Déogratias Mutombo Mwana Nyembo, Gouverneur de la Banque Centrale du Congo.

Cette décision, a déclaré le gouverneur de la BCC, s’inscrit dans le cadre de la poursuite de la politique de discrimination de coefficient de la réserve obligatoire. La dite politique vise la dédollarisation de l’économie et la promotion de l’épargne en soutenant les activités de crédit.
Il faut noter qu’avec cette baisse du coefficient de la réserve obligatoire, l’institut d’Emission a la possibilité de fournir plus de liquidité sur le marché pour soutenir l’activité économique.
La présente décision d’alléger davantage la contrainte sur la monnaie nationale par la baisse du coefficient de la réserve obligatoire est la 3ème. La 1ère a été prise le 14 mars 2014 et la 2ème e 14juillet2014 consistant à supprimer le coefficient.

Le numéro un de la BCC a expliqué que e taux de dollarisation de l’économie nationale a tout de même diminué - de 90% en 2012 et à 84% en 2014. Il a avoué que la diminution est faible mais c’est encourageant parce que la dédollarisation est un processus à long terme.

La BCC acquit une broyeuse des billets impropres à la circulation

Pour Mr le gouverneur Déogratias Mutombo Mwana Nyembo, l’acquisition de la broyeuse par la BCC est l’une des réformes. C’est pour boucler la modernisation de toute la chaine de traitement des billets de banque.

Il a rappelé qu’il y a de cela 2 ans que la nouvelle salle de traitement des billets de banque a été inaugurée à la BCC en adoptant des machines intelligentes et modernes dédiées au comptable des billets propres et impropres à la circulation et susceptibles des billets qui peuvent être réutilisés. “L’acquisition de cette broyeuse nous permet de domicilier l’opération de destruction dans nos propres installations. C’est pour la sécurité de l’opération par rapport à l’incinération qui se faisait à l’extérieur de la BCC avec des risques notamment le vol des billets, des accidents. A cela s’ajoute également les délégués des ministères de Justice, des Finances, de la Police nationale congolaise et ceux de service de Renseignement qui étaient associés à la dite opération. Ces derniers étaient pris en charge par la BCC, a dit le gouverneur.

On peut toute fois affirmer qu’avec cette machine, l’opération de destruction des billets de banque est assurée de manière régulière et ne court aucun risque. La machine a la capacité de détruire 250 kilos de billets par heure. Dans 8 heures, elle peut broyer 2 tonnes de billets et les déchets sont produits en briquette.

A en croire le patron de l’institut d’Emission, la broyeuse est installée au siège de la BCC. Elle va prendre en charge la destruction des billets de Kinshasa, du Bandundu, du Bas-Congo et de l’Equateur. La 2ème broyeuse, a-t-il dit, sera placée à la direction provinciale de Lubumbashi pour la même capacité. Elle va prendre en charge la destruction des billets de banque de deux Kasaï. Et la 3ème est prévue à Kisangani pour détruire les billets de banque en provenance du Maniema, Nord et Sud-Kivu.
La BCC compte boucler le processus de modernisation de la chaine de traitement des billets de banque sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo d’ici le 1er semestre de l’année prochaine.

Avantages liés à la connexion de la RDC au système REPSS

Par rapport à la connexion de la RDC au système Régional de Paiement et de Règlements des pays de COMESA, le gouverneur a donné les avantages de ce système.
Le COMESA a été créée dans le but de promouvoir l’union au sein de la région.
li cherche à réaliser, faciliter la zone de libre échange, le programme de développement des infrastructures et à promouvoir la Zone unique de commerce. Tout cela dans le but de permettre aux pays, membres de créer la stabilité économique et politique ainsi que des conditions transparentes pour augmenter la technicité, la coopération monétaire et réduire la pauvreté.
Il a également insisté sur le Système Régional de Paiement et de Règlement(REPSS) lancé par les chefs d’Etat et de gouvernement du COMESA, le 08 juin 2009 à Victoriat Falls au Zimbabwe. Ce système, a-t-il dit, facilite les paiements des transactions commerciales (imports et exports) intra régionales, en temps réel, aux moindres coûts et sans faire intervenir les correspondants étrangers. A part cela, le système a aussi d’autres avantages à savoir ; l’assurance des risques et la Sécurité des exportations dans la sous région ; le recourt au crédit à l’importation ou l’exportation auprès de la Banque de la ZEP du COMESA et aux facilités de crédit offertes par le fonds COMESA aux opérateurs économiques du COMESA qui le désirent; l’identification des opportunités d’investissement régional (protection des opérateurs économiques).

Les autorités africaines élaborent un programme pour parachever les OMD

‘Concernant la réunion annuelle des ministres des finances, des Affaires monétaires, de planification et de l’intégration, organisée conjointement par l’Union Africaine et la Commission Economique pour l’Afrique à Addis-Abeba, Déogratias Mutombo a fait savoir que cette rencontre était d’une importance Capitale pour discuter le financement du programme du développement post 2015 pour l’Afrique par rapport aux OMD.

Ainsi, à ‘issue de cette réunion, les autorités africaines ont pris l’option d’échanger profondément sur les objectifs des OMD, qui dans la plupart de cas n’ont pas été atteints. La vision est d’élaborer un autre programme pour parachever les objectifs des OMD.

Les réflexions des autorités africaines reposent sur six piliers qu’ils trouvent comme moyens important pour bien gérer les priorités qualifies pour les défis. Il s’agit notamment de la transformation économique structurelle et la croissance inclusive ; la promotion de la science de l‘éducation et de la technologie ; le développement centré sur l’être humain ; la paix et la sécurité ; le financement et le partenariat.
Dans l’objectif d’éradiquer la pauvreté, ces piliers reflètent les aspirations et l’engagement des africains à parachever les OMD en favorisant l’industrie principalement la manufacture.

Par Bibiche Mungungu

 

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