La BCC : La RDC appelée à privilégier les transformations structurelles, à priorité l’agriculture

Lundi 8 février 2016 - 10:23

Le déséquilibre du ralentissement économique connu à ce jour, est d’origine structurelle. Le gouverneur de la Banque Centrale du Congo (BCC), Déogratias Mutombo Mwana Nyembo estime qu’il est urgent de mettre en œuvre des reformes conçues sous le leadership du Chef de l’Etat et adoptées dernièrement au Conseil des ministres. Pour lui, ces reformes vont permettre d’asseoir au pays des structures productives à même d’assurer l’autonomie économique du pays et permettre de replacer l’économie de manière définitive sur le chemin d’une croissance durable, rapide, forte et inclusive. Il a expliqué sa vision, lors du point de presse animé, vendredi 05 février 2016, après la tenue de la première réunion de l’année en cours du Comité de Politique Monétaire.

 

Pour renforcer la résilience de l’économie nationale, maintenir une croissance rapide de manière durable, accroître le revenu national et réduire efficacement la pauvreté, l’Institut d’Emission donne une stratégie que le pays doit appliquer. Il faut donc privilégier les transformations structurelles, en priorité dans l’agriculture tout ne privilégiant la productivité et la transformation sur place des produits pour plus des valeurs ajoutés.

 

La voie la plus indiqué ici, a-t-il dit, est d’améliorer les revenus agricoles et réduire efficacement la pauvreté.

 

Cette stratégie va permettre au pays de développer des chaines de valeurs à travers le renforcement des liens entre l’agriculture ou les secteurs des produits de base et les autres activités industriels ou services qui sont en amont (activités qui fournissent les secteurs des produits de base) et an aval (les activités qui utilisent ces productions). Cette stratégie va permettre au pays d’employer une grande partie de la main d’œuvre dans les activités productives à forte productivité. Il faut donc dépasser par cette voie là.

 

Par ailleurs, ces 28 mesures sont regroupées en deux grands groupes notamment; l’amélioration des finances publiques et les reformes structurelles.

 

Parlant de l’amélioration des finances publiques, le gouverneur a mis l’accent sur l’accroissement des ressources financières de l’Etat pour le moyen dé sa politique. Ainsi, les ressources financières intérieures sont très importantes et qui passent par ; la lutte contre la fraude fiscale, l’élargissement de la base d’imposition, revoir la réforme de la TVA surtout la procédure, de remboursement, etc... Donc, Toutes les sources de financement intérieures doivent être mises à contribution.

 

S’agissant des reformes structurelles, Déogratias Mutombo soutient la promotion, l’encadrement des petites et moyens entreprises et l’accélération des transformations dans les secteurs agricoles et d’appui. Raison pour laquelle, il faut mettre en place une structure d’encadrement ad hoc qui va définir des zones économiques spécia.les dans toutes les provinces en mettant l’accent sur le développement de l’entreprenariat locale. Et ce, à travers la formation, le ciblage des marchés, la collecte et le financement, etc. C’est de cette façon qu’on peut estimé favorable d’obtenir au pays des Structures des productivités.

Pour la promotion de l’entreprenariat, l’accélération des transformations, la productivité pour le secteur productif, cela ne demande pas que le budget finances. Il y a d’autres sources de financement qu’on peut espérer. Il a cité notamment; la transformation de FPI en Banque d’investissement qui travaillera conformément à la réglementation prudentielle stabilité du cadre macroéconomique. Ainsi, le taux directeur es maintenu à 2%, les coefficients de la réserve obligatoire sont maintenus respectivement à 8% et 7% pour les dépôts .en devises à vue et à terme, et à 2% et à 0% pour les dépôts en monnaie nationale à vue et à terme. La régulation de la liquidité se poursuivra via le Bon BCC.

Par Bibiche Mungungu