La Conept/RDC outille 30 journalistes sur les droits des enfants

Jeudi 21 avril 2016 - 11:26
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Grâce à l’appui de Open Society Initiative for Soutern Africa (OSISA) représentée par la chargée de l’Education et Genre Angélique Mutombo, la Coalition nationale de l’éducation pour tous en République démocratique du Congo (Conept/RDC) que dirige le coordonnateur national Jacques Tshimbalanga, organise, depuis hier mercredi 20 avril 2016, au Centre Carter, à Kinshasa, un atelier de renforcement des capacités des professionnels des médias sur les droits, les politiques et le financement de l’éducation.

Près de 30 journalistes, venus de différents organes de presse de Kinshasa, prennent part à cet atelier pour être outillés sur les droits des enfants, se basant aussi bien sur les textes congolais, notamment la Constitution, que sur les instruments juridiques internationaux.

L’objectif principal de cet atelier de renforcement des capacités est de rendre efficace le plaidoyer et la mobilisation sociale en faveur de l’accès à une éducation publique de qualité en tant que droit de l’enfant en particulier, et droit humain en général.

Quant aux objectifs spécifiques, les 30 journalistes doivent parvenir à une meilleure connaissance et compréhension des droits à l’éducation, une meilleure connaissance et compréhension des politiques en matière d’éducation notamment l’Education Pour Tous, de l’Objectif de Développement Durable 4 et du Cadre d’action Education 2030, la stratégie sectorielle de l’éducation de la formation 2016 – 2025…

Ces journalistes doivent également parvenir à une meilleure connaissance et compréhension de la problématique du financement de l’éducation en République démocratique du Congo, une meilleure compréhension de la Coalition et de son travail, suivre efficacement les politiques et sensibiliser en faveur de l’éducation à travers les médias, et la formation pilier des professionnels des médias engagés dans l’éducation.

Parmi les résultats attendus, les hommes et les femmes des médias doivent maîtriser les missions de la Coalition, la problématique liée à la gratuité de l’enseignement de base.

Ils doivent, en outre, maîtriser les différents textes juridiques consacrant le droit à l’éducation, et doivent être rôdés sur les différentes politiques éducatives nationales, notamment la stratégie sectorielle de l’éducation et de la formation, la nouvelle loi-cadre de l’enseignement, Cadre d’action 2030 et ODD4.

Dans son exposé, Norbert Tambwe a énuméré les différents droits des enfants, entre autres les droits à l’éducation, à la protection, à la survie, à adhérer à une association de son choix, à l’égalité…

Après le jeu des questions et réponses entre Norbert Tambwe et les participants, l’assistance a été éclatée en quatre groupes d’ateliers pour des travaux en carrefour, question de traiter plusieurs préoccupations relatives aux droits à l’éducation des enfants.

Après la mise en commun, le coordonnateur national de la Conept/RDC, Jacques Tshimbalanga, a instruit l’assistance sur  » les dix droits à l’éducation : sources et engagements de l’Etat congolais « .

Au cours d’un fructueux échange, un journaliste a posé un sérieux problème qui plongé toute la salle dans la tristesse. Il s’agit d’un enfant de moins de dix ans, souffrant d’une malformation, qui a été renvoyé de l’école à cause de son état physique.

Car, selon le préfet, il mettait ses collègues mal à l’aise. Cet enfant pleure tous les jours, suppliant sa maman de l’inscrire à nouveau dans une école car il a envie d’étudier. Une forme de discrimination qui mérite l’implication du gouvernement congolais pour y trouver rapidement une solution et sauver l’avenir de ce pauvre enfant qui n’a pas choisi de naître avec une malformation.

Prenant la parole, la chargée de l’Education et Genre d’Osisa, Angélique Cindy Mutombo, a soutenu que son institution milite pour la promotion de la gouvernance dans les services de base.

Et que le but de cette session, c’est de renforcer la représentation dans le dialogue politique du secteur de l’Education. Pour elle, l’implication des médias est susceptible de renforcer l’impact des plaidoyers.

Par Lefils Matady