La République Démocratique du Congo fait actuellement face à plusieurs épidémies, principalement dans les provinces de l’Est. Le choléra et la rougeole continuent d’affecter des milliers de personnes, renseigne OCHA. Dans la province du Maniema, plus de 770 cas de choléra, dont 33 décès, ont été rapportés depuis le début de l’année, notamment dans les zones de santé d’Alunguli, Ferekeni, Kailo et Kindu.
D’après les humanitaires, la cause principale reste le manque d’eau potable. La ville de Kindu a connu une rupture d’eau de la REGIDESO pendant presque tout le mois d’août et une partie de sa population utilisait l’eau du fleuve Congo pour subvenir à tous ses besoins.
Selon les autorités sanitaires, toutes les zones touchées par le choléra sont situées le long des cours d’eau qui, pendant cette saison sèche, sont utilisés par la population, malgré le fait que cette eau est impropre à la consommation.
Mais, la déclaration officielle de l’épidémie n’a pas encore été faite par les autorités locales, fait remarquer OCHA. En attendant, certaines agences des Nations Unies, à savoir l’UNICEF, l’OMS et des ONG, sont actives sur le front de la réponse.
Ainsi, note la source, par exemple, certaines zones de santé bénéficient des médicaments essentiels et d’autres intrants. La prise en charge médicale est assurée dans certaines zones ainsi que la chloration des points d’approvisionnement en eau. Un centre de traitement de choléra a été ouvert à Kindu. Mais, les besoins sont encore énormes.
DES CHIFFRES INQUIETANTS
En outre, d’autres zones de santé du pays sont aussi affectées par le choléra, comme le Sud-Kivu, où l’on rapporte chaque mois une moyenne de 650 cas par mois dans 14 de 34 zones de santé de la province.
En Province Orientale, près de 400 cas ont été rapportés depuis le début de l’année. Au Katanga, on a franchi la barre de 23 600 cas de rougeole, dont plus de 360 décès depuis le début de l’année. 23 zones de santé sont déclarées en épidémies. La majorité des cas rapportés sont des enfants. A la suite de l’allocation mi-août de 2,4 millions de dollars américains du Fonds commun humanitaire (Pooled Fund) pour la lutte contre cette grave épidémie au Katanga, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et les acteurs de la santé sont à pied d’œuvre dans 9 neuf zones des 15 zones de santé qui ne bénéficiaient pas de réponses.
Dans les autres zones de santé, Médecins Sans Frontières assurent la prise en charge des malades et organisent des ripostes vaccinales, soulignent les humanitaires. Mathy MUSAU