L’axe commercial Brasilia-Kinshasa prêt à s’activer

Mercredi 12 novembre 2014 - 14:26

De retour du Brésil, le ministre de l’Economie et Commerce, Jean-Paul Nemoyato, a fait la restitution de son séjour à une brochette de journalistes, hier mardi 11 novembre 2014 dans son cabinet de travail. Objectif de cette tournée effectuée du 2 au 8 novembre dernier : présenter les avancées économiques et divers avantages d’investir en RD-Congo. Exercice similaire auquel s’est prêté récemment le chef du gouvernement, Augustin Matata Ponyo, en Allemagne et au royaume des Pays-Bas.
En effet, a renseigné le patron de l’Economie nationale, la délégation congolaise est arrivée à Sao Paolo, le mercredi 4 novembre, avec un seul objectif : relancer l’axe Kinshasa-Bresilia. D’où les discussions et contacts entrepris de nombreuses personnalités de cette ville, notamment le gouverneur de l’Etat de Sao Paulo, Rodrigo Travaress. Ce gestionnaire du poumon économique du Brésil et 15ème puissance économique sur le plan mondial a manifesté sa volonté à pousser son Etat à tisser des liens économiques avec la RD-Congo qui dispose des opportunités multiples en matière d’investissement. « Avec le système politique brésilien où le fédéralisme est très avancé, la prise de position du gouverneur de l’Etat de Sao Paulo reste une parole d’évangile » a précisé le ministre.

Au FIESP, une structure équivalente à la Fédération des Entreprises du Congo, son président Newton De Mello qui gère plus de 150.000 entreprises sur les 600.000 que compte l’Etat de Sao Paulo, a exprimé, après avoir écouté le briefing économique et différentes opportunités d’investissement en RD-Congo présenté par le ministre de l’Economie et Commerce, le désir de voir les entreprises de Sao Paulo collaborer avec des entreprises rd-congolaises. A en croire les déclarations de Newton De Mello, il est important que des liens économiques entre l’Etat de Sao Paulo et la RD-Congo soient brodés vu les similitudes qui unissent la RD-Congo et le Brésil. Et de poursuivre, deux pays presque continents avec des consommateurs estimés à des millions. « Le président du FIESP n’a pas menti. Il suffit de voir la position stratégique qu’occupe la RD-Congo à travers l’Afrique.

Le pays partage neuf frontière et appartient à des organisations sous régionales qui constituent un marché de plusieurs centaines de millions de consommateurs.
La création d’entreprise en 72haures et à moindre coût en RD-Congo a étonné le Brésil. Même au Brésil, créer une entreprise en trois jours, ça n’existe pas » a martelé le ministre convaincu qu’il se dégage que la RD-Congo peut aussi servir d’exemple à certains pays sur certaines reformes économiques engagées depuis l’avènement Matata.

Il convient de souligner que cette « diplomatie économique » s’est poursuivie chez Andrade Gutieress, une firme brésilienne à capital privé et de l’Etat spécialisée dans les infrastructures et dans l’énergie. Ici, il était question de présenter les potentielles hydrauliques dont dispose la RD-Congo.

A l’issue de l’entretien, le président de la firme a indiqué que son entreprise était prête à partager avec la RD-Congo l’expérience du projet « Lumière pour tous ». Un slogan qui a marché au Brésil. Tenez, sur les 200 millions d’habitants, cette firme fournit de l’électricité grâce à ce projet à 99% de la population. Un projet que le légat du Premier Ministre au Brésil a trouvé intéressant surtout que la RD-Congo caresse également un projet similaire dénommé « village électrifié ».

La seconde étape du voyage exploratoire du ministre de l’Economie et Commerce l’a conduit à la province de Bahia plus précisément à Salvador, un des grands centres commercial maritime du Brésil, autre fois porte d’entrée de l’Afrique au Brésil. C’est à Salvador, chef-lieu de la province de Bahia que débarquaient, il y a de cela trois siècles, tous les noirs africains déportés comme esclaves et commis aux travaux dans les plantations des cannes à sucre.
Clou du voyage de Jean-Paul Nemoyato, il y était question de convaincre l’Association Commerciale de Bahia qu’il y a des projets intéressants d’investissements en RD-Congo surtout que la Banque Mondiale vient d’inscrire le pays comme l’un des dix plus grands réformateurs du monde.

En guise de réponse, le président de l’Association Commerciale de Bahia, Marcos De Fonseca Mireilles, s’est montré intéressé à créer un partenariat gagnant gagnant entre la RD-Congo et la province de Bahia.
Tshieke Bukasa