Attendu depuis plusieurs décennies, le Conseil Economique et Social est finalement mis sur pied en République Démocratique du Congo. L’ouverture de sa 1ère session ordinaire a eu lieu hier jeudi 7 mai 2015, dans la salle des Spectacles du Palais du peuple. Le conseil économique et social compte en son sein soixante huit membres dont cinquante huit ont répondu présents à l’ouverture de cette session ordinaire. Sa mission est de donner des avis consultatifs sur les questions économiques et sociales lui soumises par le Président de la République, l’Assemblée Nationale, le Sénat et que le Gouvernement. Toutefois, le Conseil Economique peut, de sa propre initiative, formuler des avis sur les mêmes questions et être saisi par voie de pétition.
La création de ce Conseil Economique et Social résulte d’un long processus, a relevé son président, Patrice Ezaty Meriko-Edizia dans son discours d’ouverture. Grâce à la promulgation de la loi n°13/027 du 30 octobre 2013 portant organisation et fonctionnement du Conseil Economique et Social par le Président Joseph Kabila, cette volonté longtemps réitérée s’est aussi matérialisée par la signature de l’ordonnance n°14/065 du 20 septembre 2014 portant investiture dès membres de ce conseil.
Cependant, Patrice Ezaty Meriko-Edzia a précisé que ce conseil, est une Assemblée Consultatives composée des catégories des personnes œuvrant dans tous les domaines de vie nationale et ayant une expérience avérée dans les domaines économique et social. Il s’agit des organisations professionnelles d’employeurs, des travailleurs, d’organisations non gouvernementales pour le développement, des confessions religieuses, etc.
Aux termes de l’article 7 de son règlement intérieur, le Conseil Economique et Social est compétent pour traiter neuf matières, analyser la conjoncture économique et sociale du pays ; assurer le suivi des politiques économiques et sociales internationales, nationales et provinciale; contribuer à l’information des Congolais sur l’évaluation de la situation économique et sociale ; donner son avis sur les orientations générales de l’économie ; formuler des propositions dans divers domaines économiques et sociaux ; favoriser la coopération entre les partenaires et contribuer à l’élaboration d’une charte sociale; publier un rapport annuel sur la situation économique et sociale ; collecter et constituer et réaliser des études et recherches dans le domaine relevant de l’exercice de ses attributions.
Pour plus d’efficacité, ce Conseil fonctionnera avec sept commissions permanentes. Il s’agit des commissions Economique et financière ; Agriculture et développement rural ; Santé, affaires sociales et culturelles ; Environnement et Ressources naturelles ; Infrastructures et Aménagement du territoire ; Education, Formation et Emploi, la commission Relations extérieures, intégration, questions juridiques et administratives. A ceux-ci, il faut ajouter un secrétariat général composé d’une questure, d’un greffe et d’un bureau d’étude.
Par ailleurs, pour réussir sa mission, le Conseil Economique et Social doit bénéficier d’une parfaite collaboration et du soutien de l’ensemble des institutions du pays. De manière particulière, il est attendu du gouvernement central la mise à sa disposition des espaces de travail suffisants, des moyens d’investissement et de travail adéquats, des aménagements particuliers du statut de la fonction publique compatibles avec la haute expertise attendue du personnel à recruter, a conclu Patrice Ezaty Meriko-Edzia.
Par Yves Kadima