Le ministère de la Culture lance un débat sur la protection des droits d’auteur

Jeudi 3 décembre 2015 - 11:19

Un atelier sur la question des droits d’auteur et droits voisins s’est ouvert hier mercredi 2 décembre. C’est le directeur de cabinet du ministre de la Culture et des Arts, Mme Marie-Josée Kazadi Yamba, qui a lancé le coup d’envoi des travaux qui vont se clôturer ce jeudi 3 décembre.

 

Ces assises sont organisées par l’Institut national des arts (INA), en partenariat avec la Société congolaise des droits d’auteur (SOCODA). Ils bénéficient de l’appui de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).

 

A l’ouverture des travaux, le directeur de cabinet a recommandé aux participants d’engager un débat constructif pour la protection des droits d’auteur et des droits voisins en RDC. Il s’agit en fait d’améliorer le système de protection des droits d’auteur et droits voisins en RDC.

 

Pour elle, le monopole de gestion des droits d’auteur est accordé à une seule institution : la SOCODA. «Ainsi, toutes les entités comme la radio, la télévision … doivent veiller à ce que les droits des artistes soient protégés », a-t-elle martelé. Avant de relever que l’Etat est le premier garant des droits d’auteur, de l’artiste et de ses œuvres.

 

Mme Kazadi Yamba a aussi dit que sa présence à cette cérémonie est la preuve de l’accompagnement de l’Etat au secteur de la culture. « La SOCODA est une coopérative. C’est vrai mais elle est sous tutelle de l’Etat et l’UNESCO est là pour accompagner l‘Etat dans le secteur de la culture », a placé Mme Marie-Josée Kazadi Yamba.

 

Le représentant de l’UNESCO en RDC, Diallo Abdourahamane, a, de son côté, fait savoir que ce n’est pas un choix que nous avons fait de soutenir ces assises, c’est plutôt un devoir. « Parce que nous avons la mission de soutenir l’éducation, la science et la culture», a-t-il déclaré avant de rappeler « que la RDC est un grand pays membre et partenaire de l’UNESCO, et nous avons l’obligation d’accompagner les autorités et, dans œ cas précis, le ministère de la Culture et des Arts dans tous les exercices qui concourent à mettre en place les organes de gouvernance dans le domaine de la culture ». En particulier, dans le cadre de cet atelier, c’est pour la protection des droits d’auteur et des droits voisins.

 

De son avis, la protection des droits d’auteur, c’est aussi la protection des droits de l’Homme. Cet atelier permet de projeter le futur de l’artiste congolais par l’amélioration du système de protection de ses droits.

 

Ces assises ont donc pour objectif e respect même de l’artiste afin que toute sa famille et lui-même jouissent de l’ensemble de ses droits, a-i-l ajouté.

 

Pour le président du conseil d’administration de la SOCODA, Verckys Kiamuangana Mateta, la mendicité dans le monde des artistes doit prendre fin. « Les veuves et les orphelins des arts-tes doivent désormais vivre des œuvres de leurs maris et parents », a-t-il soutenu.

 

A la question de savoir ce que la SOCODA préconise pour lutter contre cette mendicité dans le secteur de l‘art, Kiamuangana Mateta a signifie que cette question sera débattue au cours de ces assises et que, sans doute, une solution y sera trouvée.

 

De son côté, le directeur général de l’INA, Yoka Lye, a indiqué la nécessité de l’unité entre artistes, afin de mener une démarche consensuelle dans la protection des droits d’auteur. «L’art, c’est un métier choisi et non imposé », a rappelé le directeur général. Et de conseiller «Les artistes, eux-mêmes, doivent apprendre à aimer ce qu’ils font et se battre pour cela et n’attendre l’intervention de l’Etat seulement après».

 

Par Gisèle KYAVIRO

 

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