La rocambolesque affaire s’est déroulée il y a sept ans. Dans le cadre de sa politique de modernisation, le chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, avait recommandé la construction de 153 villages modernes sur le territoire congolais. Au total 3.060 maisons pour 15.300 citoyens auraient dû être construites.
La Société Omari Oil & Cie Sprl signera, en date du 25 avril 2007, à Ryad, capitale de l’Arabie Saoudite, un protocole d’accord avec le groupe Maattasem Contracting, en vue du financement de cet important projet pour une valeur globale de 120 millions de $ Us.
Le 5/12/2907, un acompte de 15 millions de $Us fut libéré par chèque, tiré sur la Lloyd’s TBS Bank/Londres. Le 10janvier2008, le montant de 15 millions $ Us fut transféré par la Lebanese Canadian Bank à la Banque Congolaise, sous le n°CD-0432- Swift 0993360072. Depuis ce temps, le 25 millions se sont volatilisés entre la Banque congolaise, liquidée, la Banque Centrale du Congo et le ministère du Développement rural, qui avait un partenariat avec la Société Omari Oil & Cie Sprl, une société de droit congolais, en vue de la construction de ces villages.
La cellule nationale des renseignements financiers, la Cenaref, souligne dans sa lettre n°Cenaref/S.E/083/12, adressée en date du 28 février 2013 à l’avocat conseil de la société Omari Oil & Cie Sprl, que c’est la Banque Centrale du Congo, liquidatrice de la Banque Congolaise, qui doit payer à la dite société les 15 millions des dollars Us dissipés. Désireux d’en savoir plus sur ce dossier, la sénateur Bya’Ene Esongo Nelson a posé une question d’actualité au ministère des Finances, au cours de la plénière du vendredi 24 avril 2015 dirigé par Léon Kengo wa Dondo.
A la question de savoir où sont partis les 15 millions de dollars Us constituant la première tranche de ce projet de 120 millions de $Us ? Le ministre des Finances a soutenu que cet argent n’a jamais été payé par la Lebanese Canadian Bank/Beirut, car déclaré comme titre volé et frappé d’opposition.
S’agissant de la 2e question relative à la lettre de la Cenaref qui établit la responsabilité de la Banque Centrale du Congo dans le paiement des 15 millions de $Us à la Société Omari Oil & Cie, il y a lieu de relever, dit le ministre, que la lettre de la Cenaref adressée à l’avocat conseil de la société Omari Oil & Cie Sprl ne traduit qu’une simple opinion, qui n’engage que son seul auteur, étant donné que la Cenaref n’a jamais mené des investigations poussées auprès des différents intervenants dans le dossier. L’on aurait souhaité que la question orale avec débat, pour un éclairage complet ou l’initiation d’une enquête au tour de ce dossier qui a estomaqué, une fois de plus.
Par G.O.