Le face à face entre le ministre des Transports, Justin Kalumba, et le député de la Majorité Olivier Mutuale, programmé pour la plénière du samedi 14 juin 2015 à l’Assemblée nationale, a avorté. Pour cause: le Premier ministre a informé le président de l‘Assemblée nationale par une correspondance que son ministre des Transports était gravement malade et que son état de santé ne lui permettait pas de se présenter à la plénière pour répondre à la motion de défiance dirigée contre lui.
En plus, le président de l’Assemblée nationale a informé la représentation nationale que le porte- parole des signataires de la motion, Olivier Mutuale, absent dans la salle des Congrès, était éprouvé.
Ces informations livrées par le speaker de la chambre basse du Parlement ont provoqué un toilé général dans les camps des députés, aussi bien de l’opposition que de la Majorité.
Pour calmer les esprits, Aubin Minaku a proposé la mise en place d’une commission spéciale composée de 6 députés, à raison de trois députés pour la Majorité, et trois pour l’Opposition, chargée de vérifier le bulletin de santé du ministre des Transports. Il faut signaler la présence, dans le groupe, de l’ancien ministre de Santé, Victor Makweng Kaput, médecin de son état et membre de la Majorité.
Le président de l’Assemblée nationale a souligné que ladite commission devait présenter son rapport lors de la séance plénière du lundi 15 juin 201.5 dans la matinée, avant la clôture officielle de la session ordinaire de mars, prévue le même jour.
Pour rappel, plus de 80 députés de la Majorité et de l‘Opposition ont signé une motion de défiance contre le ministre des Transports. Ils lui reprochent d’avoir fait outrage à l’Assemblée nationale et à son président.
En effet, à la date du 19 mai 2015, à l’occasion de la présentation du projet de loi portant Code de la route à l’Assemblée nationale par le patron des Transports, la plénière avait rejeté en bloc ledit projet à la suite de la motion incidentielle de leur collègue Henri Thomas Lokondo. L’élu de Mbandaka avait démontré que l’initiative de Kalumba n’avait aucune assise constitutionnelle.
Après le rejet de son projet de loi par les élus du peuple, le ministre des Transports avait décidé d’adresser une lettre au premier ministre Matata, avec copie au président de l’Assemblée nationale, dans laquelle il demandait la programmation urgente du projet de loi portant sur Code de la route et son adoption sans condition par les députés.
Dans cette même correspondance, le ministre Kalumba accusait les députés d’avoir agi en violation de la Constitution.
«Pouvez-nous démontrer par les moyens de droit, en quoi la plénière du mardi 19 mai 2015 avait-elle violée la Constitution? »
«Pouvez-vous nous enseigner dans quelle République de cette planète terre, où un ministre, puissant soit-il, a donne des leçons à un président de l’Assemblée nationale par un vote opéré par la plénière?
Telles sont les questions qui attendaient 1e ministre des Transports, qui n’a as pu faire le déplacement du Palais suite à un cas de force majeur évoqué par Matata via sa lettre adressée à Aubin Minaku, président du bureau de l’Assemblée nationale.