Le MLC « s’inquiète sérieusement » du retard pris par la Ceni dans l’élaboration d’un calendrier électoral global et consensuel

Mercredi 3 décembre 2014 - 07:48

Le Comité exécutif national du Mouvement de libération du Congo (MLC), qui s’est réuni mardi 02 décembre 2014 à son siège national à Kinshasa, « s’inquiète sérieusement du retard pris par la Commission électorale nationale et indépendante dans le cadre de l’élaboration d’un calendrier électoral global, consensuel et la réalisation participative de certains préalables nécessaires à la tenue d’élections libres, démocratiques et transparentes dans le strict respect de la Constitution ».

A ce sujet, le MLC demande à la CENI de « convoquer sans délai une réunion d’évaluation du processus électoral avec les principaux acteurs politiques de la Majorité et de l’Opposition ».

S’agissant des « tueries dont la population de Beni est victime et l’insécurité générale qui y règne la situation d’insécurité » et qu’il condamne, le MLC « exige du gouvernement congolais la prise de mesures énergiques capables de mettre un terme » à ce « calvaire ».

A propos de la polémique suscitée par la publication du rapport de Human Right Watch, relatif à l’opération « Likofi » qu’il qualifie de « nécessité », le MLC estime « nécessaire et utile de mettre en place une commission d’enquête mixte, (police nationale, société civile et membres du parlement) afin de vérifier la véracité des allégations contenues dans ce rapport et proposer des mesures adéquates ».

Quant à la situation du sénateur Jean-Pierre Bemba Gombe détenu par la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye (Pays-Bas), le MLC « se réjouit de constater que le long procès politique infligé à son président national arrive enfin à son terme ».

Il « félicite l’équipe d’avocats pour la qualité du travail abattu, travail qui a éclairé l’opinion sur l’innocence de son président national ».

COMMUNIQUE DU 02 DECEMBRE 2014 DU MLC

Le Comité Exécutif National du Mouvement de Libération du Congo s’est réuni, ce mardi 02 décembre 2014 au siège national du Parti.

Après avoir examiné les points inscrits à l’ordre du jour et analysé l’actualité politique du pays, le MLC fait la déclaration suivante:

I. De la situation d’insécurité à BENI

Le Mouvement de Libération du Congo condamne les tueries dont la population de BENI est victime et l’insécurité générale qui y règne. Le MLC exige du gouvernement congolais la prise de mesures énergiques capables de mettre un terme au calvaire de la population de BENI. Le MLC demande aussi à la MONUSCO, conformément à son mandat, d’accompagner les autorités congolaises dans cette croisade contre la barbarie et l’insécurité qui ont élu domicile à l’est de notre pays.

Le MLC exprime sa compassion et sa solidarité avec nos compatriotes de l’Est en général, victime de cette insécurité et ceux de BENI en particulier.

II. De l’affaire HUMAN RIGHT WATCH

Après avoir suivi dans les médias la polémique suscitée par la publication du rapport de HUMAN RIGHT WATCH, relatif à l’opération « LIKOFI », le MLC fait les observations suivantes:

1. L’opération policière menée par les agents de la Police Nationale Congolaise contre les groupes d’individus appelés « KULUNA» qui semaient la terreur et l’insécurité dans certains quartiers de la ville de Kinshasa était une nécessité.

2. Néanmoins, conformément aux principes régissant un Etat de droit, toutes les opérations ou activités des agents de l’Etat doivent se faire dans le strict respect de la loi et des règlements de la République.

3. S’il s’avère que lors du déroulement de l’opération «LIKOFI» certains agents de la Police Nationale Congolaise ont commis des exactions, des crimes ou autres délits, ils devront en répondre personnellement devant les instances compétentes.

4. Il est donc irresponsable de rejeter d’un revers de la main le rapport HUMAN WRIGHT WATCH en se parant du manteau de la souveraineté nationale pour couvrir, le cas échéant, certaines violations de droit de l’homme.

5. Il est donc nécessaire et utile de mettre en place une commission d’enquête mixte, (police nationale, société civile et membres du parlement) afin de vérifier la véracité des allégations contenues dans ce rapport et proposer des mesures adéquates.

III. Du processus électoral

Le MLC s’inquiète sérieusement du retard pris par la Commission Electorale Nationale et Indépendante dans le cadre de l’élaboration d’un calendrier .électoral global, consensuel et la réalisation participative de certains préalables nécessaires à la tenue d’élections libres, démocratiques et transparentes dans le strict respect de la Constitution.

A ce sujet, le MLC demande à la CENI, de convoquer sans délai une réunion d’évaluation du processus électoral avec les principaux acteurs politiques de la majorité et de l’opposition.

Le MLC a suivi avec attention l’évolution de la situation politique au BURKINA FASO et invite dès lors la classe politique congolaise, singulièrement la majorité au pouvoir, à en tirer toutes les leçons utiles à la préservation de la paix sociale et des acquits démocratiques.

Par ailleurs le MLC a suivi avec intérêt la mise en place des organes dirigeants de l’office national d’identification de la population, ONIP en sigle. Tout en partageant le souci de maîtrise des données démographiques de notre pays, le MLC s’inquiète de la politisation de cet établissement public par la nomination de seules personnalités politique de la majorité au pouvoir.

Le MLC se réjouit de constater que le long procès politique infligé à son Président National arrive enfin à son terme.

Ayant suivi attentivement les déclarations finales du bureau du procureur et celles de la défense, le MLC félicite l’équipe d’avocats du Sénateur Jean Pierre BEMBA pour la qualité du travail abattu, travail qui a éclairé l’opinion sur l’innocence de notre Président National.

Dans l’attente du verdict qui interviendra dans un délai raisonnable, le MLC appelle ses cadres et militants à la mobilisation générale pour affronter les défis et les enjeux politiques qui se présenteront devant nous lors du prononcé du verdict qui, logiquement et raisonnablement, ne peut être qu’un verdict d’acquittement de notre Président National.

« Avec Dieu, nous vaincrons ».