Les Forces vives de la Société civile prônent le dialogue au nom de la paix et de la cohésion

Lundi 18 janvier 2016 - 15:42

Le vendredi 15 janvier 2015 à la paroisse Notre-Dame de Fatima de Kinshasa/Gombe, les Forces vives de la Société civile de la République Démocratique du Congo ont lancé un appel à la paix et la cohésion nationale. Cela en faisant savoir que le dialogue est le passage oblige pour attendre ces deux objectifs.

Cette structure, qui a comme présidente nationale Mme Kiala Bolenga B. Magguy, a fait voir, dans sa déclaration lue par Me Richard Bondo Tshimbombo, que, depuis un temps, la population assiste à une escalade verbale entre les politiciens faisant entrevoir une situation de chaos dans les jours à venir. Cela va de la contestation du calendrier électoral à la problématique du glissement en passant par le fichier électoral.

Ainsi, dans le cadre de l’aspiration des Congolais à la paix et à la cohésion nationale, les Forces vives de la Société civile de la RDC veulent éviter que cette escalade ne débouche sur des violences. Aussi ont-elles entamé un programme de contact pour essayer de rapprocher les points de vue des politiciens de celui de la population. Laquelle aspire essentiellement au bien-être. Et pour faire entendre leur voix, les Forces vives de la Société civile vont rencontrer les personnalités de tous les niveaux (national, régional et international) en vue de faire blocage à toute action qui serait contraire aux attentes de la population.

Les signataires de cet appel soulignent: « Le peuple congolais qui a déjà vécu des cas de violence n ‘entend pas réveiller ses souvenirs douloureux ni revivre les mêmes événements qui ont détruit le tissu socioéconomique du pays mis des milliers de Congolais au chômage, endeuillé les familles, engendré des viols et violences faites à la femme, enterré des femmes vivantes à Mwenga, massacré des femmes à Kasika et Makobola et causé la mort de plusieurs millions de nos compatriotes ». C’est, préventivement, que les Forces vives de la Société civile de la RDC appellent les Congolais à se ressaisir, à réfléchir sur leur avenir et à opter pour la solidarité et le dialogue autour des projets sociaux de paix et de cohésion nationale, en vertu de l’art. 66 de notre Constitution qui stipule : « Tout Congolais a, en outre, le devoir de préserver et de renforcer la solidarité nationale, singulièrement lorsque celle-ci est menacée ».

ÉVITER OES REMOUS SOCIAUX

Les Forces vives de la Société civile de la RDC veulent se rassurer d’une atmosphère paisible et apaisée avant, pendant et après les élections; faire entendre leur appel à la paix qui est la voix de l’église au milieu du village; élever la voix des populations qui vient de la capitale, du fin fond des provinces et du Congo profond, celle de la majorité silencieuse détentrice souveraine du pouvoir.

Les signataires notent : « Le souci de paix commande que le gouvernement de la République améliore le panier de la ménagère pour éviter des remous sociaux souvent détonateurs des troubles à la paix. A cette fin, il y a urgence à rehausser le salaire des agents de l’Etat, des fonctionnaires, des policiers, des militaires ainsi que le Smig dans le secteur prive ».

En foi de quoi, l’art. 36 de la Constitution rappelle: « L’Etat garantit le droit au travail, la protection contre le chômage et une rémunération équitable et satisfaisante assurant au travailleur ainsi qu’à sa famille une existence conforme à la dignité humaine, complétée par tous les autres moyens de protection sociale, notamment, la pension de retraite et la rente viagère ».

Les Forces vives de la Société civile de la RDC invitent les politiciens, les acteurs de la Société civile et les partenaires internationaux à s’abstenir.de toute action qui pourrait mettre en péril la paix, la cohésion nationale ainsi que les intérêts vitaux de notre chère patrie. L’art. 16 de la loi organique sur l’opposition oblige l’opposition à recourir au dialogue avec le pouvoir sur les grands dossiers d’intérêt national.

Par Donatien NGANDU MUPOMPA