L’Etat RD-congolais appelé à payer ses créances à la REGIDESO

Lundi 10 novembre 2014 - 14:05

« Le Premier ministre n’est peut-être pas au courant de la dette de l’Etat de USD 54 millions auprès de la REGIDESO », a confié Alain Oleko, président du syndicat national des travailleurs de la REGIDESO –SYNATREG- AfricaNews.

L’eau c’est la vie, dit-on. Mais, actuellement, plusieurs RD-congolais n’ont pas accès à l’eau potable. La Régie de distribution d’eau est butée à de sérieux problèmes nécessitant l’intervention de l’Etat. Alain Oleko, président du Syndicat national des travailleurs de la REGIDESO –SYNATREG-, évoque tous les problèmes qu’éprouve cette régie et en appelle à l’implication du gouvernement, prié d’apurer ses créances auprès de la REGIDESO. « Le Premier ministre n’est peut-être pas au courant de la dette de l’Etat de UAD 54 millions auprès de la REGIDESO », a confié Alain Oleko à AfricaNews, le mardi 05 novembre 2014 dans son bureau.

Il répondait ainsi à la question de révéler les noms des entreprises étatiques qui ont des arriérés en rapport à la consommation de l’eau de la REGIDESO. « Ce ne sont pas d’entreprises, plutôt l’Etat RD-congolais lui-même qui nous doit. Cela veut dire que toutes les entités prises en charge par le gouvernement ne paient pas. C’est l’Etat qui paie à leur place. Il s’agit notamment des écoles, universités, etc », a-t-il expliqué. A la fin de chaque mois, poursuit-il, la REGIDESO établit des factures au nom de toutes ces entités de la même manière qu’elle le fait avec tous ses abonnés. La seule différence réside dans le fait qu’avec ces entités, ces factures reprennent toutes les dettes. Il appartient à chaque entité de faire parvenir ses factures au gouvernement afin que ce dernier puisse s’acquitter de ses dettes. « Nous sommes en train de décrier la privatisation. Aussi, l’insolvabilité de l’Etat risque d’amener l’entreprise tout droit à la faille. Une grande entreprise comme la nôtre n’a même pas une économie de USD 1 millions dans sa caisse. Elle court derrière toutes ces banques commerciales pour rechercher à réaliser ses travaux », déplore ce syndicaliste qui en appelle à l’implication personnelle du Premier ministre, chef du gouvernement, afin de régulariser cette situation en vue de permettre à la REGISEDO de faire face à ses obligations. Selon le contrat signé avec cette entreprise, l’Etat lui devait plusieurs millions de dollars. « Nous avons signé un contrat de performance entre l’Etat et la REGIDESO. Il a été convenu que l’Etat doit payer chaque mois ses factures et la REGIDESO doit offrir un bon service. Nous avons rempli notre part de contrat et l’Etat n’a pas rempli sa sienne. C’est ce que nous décrions », déplore-t-il.

Et d’ajouter : « en plus de nos dettes, le gouvernement ne cesse de nous matraquer avec le fisc. C’est chaque jour que nous avons la visite des inspecteurs de la DGI. Ils refusent même la compassassions. Pourtant la gestion d’une entreprise doit se faire d’une manière transparente ». L’Etat RD-congolais est l’actionnaire majoritaire des entreprises publiques, s’il entreprend de réaliser un projet comme celui de la révatisation d’une de ses entreprises, il doit le faire d’ne manière transparente au lieu de chercher à courir par quatre chemins, laisse entendre Alain Oleko. Selon lui, la REGIDESO vise plusieurs perspectives, à savoir : l’opération de placement des compteurs dans chaque parcelle de la capitale afin de savoir bien calculer le lettrage et les nouveaux branchements sociaux à u prix promotionnel afin de permettre aux plus démunis d’accéder eux aussi à l’eau potable. « A nos consommateurs, je leur rassure que jamais nous leur décevons. Nos agents sont bien formés pour améliorer la qualité de nos services en bon père de famille qui veille pour le bien-être de ses enfants », a-t-il indiqué, demandant aux travailleurs de la REGIDESO de garder leur calme, car le SYNATREG est déterminé à mener à bout ce combat. « Nous promettons de transmettre à nos travailleurs toutes les conclusions de nos entretiens avec le Premier ministre », a-t-il conclu avec sérénité.

Sophia OHENGA

 

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