Lu pour vous : « Que faire pour sortir le Zaïre de sa crise politique »

Mardi 29 mars 2016 - 14:51

Le professeur Jules-Fontaine Sambwa s’est éteint. Pour rendre un hommage mérité à cet économiste de renom, nous donnons aux lecteurs la recension de cet ouvrage qu’Élavait publié en 1996, une année avant la chute du Maréchal Mobutu.

 

Le livre «Que faire pour sortir le Zaïre de sa crise politique » de Jules-Fontaine Sambwa, économiste, président du « Club Zaïre 2000 », a été publié,, en novembre 1996. Cette publication du « Club Zaïre 2000 » n’est autre que les actes du colloque organisé par l’Institut pour la démocratie au Zaïre (IDZ, Asbl), le 1er juillet 1995, à l’Université Libre de Bruxelles.

 

En fait, le 1er juillet 1995, l’«Institut pour la démocratie au Zaïre asbl » organisait un deuxième colloque à l’Université Libre de Bruxelles. La pertinence du thème de réflexion a été confirmée par la situation politique au Zaïre, l’actuel RDC, où la classe politique cherchait les voies et moyens pour réussir la longue et pénible marche vers une société démocratique. Les orateurs du colloque avaient essayé de tracer différentes pistes de solutions à la crise politique de l’époque.

 

Dans cette deuxième édition corrigée, la durée des mots employés reflétait la gravité de la crise et n’avait pour objectif que la sensibilisation de l’opinion nationale et internationale.

 

Pour sortir de l’immobilisme politique, le professeur Mwayila Tshiyembe avait plaidé pour la formation d’un « gouvernement de salut public » qui tire sa source de la légitimité constitutionnelle du chef de l’Etat et de la légitimité populaire de la Conférence nationale souveraine. Le directeur d’Etat en Science politique et présidente de l’Observatoire politique et stratégique de l’Afrique, Mme Dominique Bangoura avait tenté d’expliquer la problématique d’un coup d’Etat militaire pour sortir de la crise politique au Zaïre.

 

L’administrateur général de l’IDZ asbl, Blaise Diatezwa, avait fait une analyse morale et globale de la situation politique. Il avait estimé que la solution pacifique à l crise du Zaïre était conditionnée par la mise en place des institutions pour un Etat de droit démocratique.

 

COMBAT D’IDÉES

N’ayant pas reçu à temps le texte du professeur Etienne-Richard Mbaya, l’auteur de cette publication regrette de ne pas pouvoir le présenter aux lecteurs.

 

Dans son allocution d’ouverture, Jules-Fontaine Sambwa avait indiqué les motivations du « Club Zaïre 2000» à organiser ce colloque: « C’est pour mener un combat d’idées», et le colloque de ce jour-là en était une belle illustration. Jules-Fontaine Sambwa voulait aussi faire remarquer que le Club Zaïre 2000 partageait entièrement les mêmes idéaux que ce courant de pensée. En plus, le Club entendait ainsi développer son combat d’idées en apportant sa modeste contribution à l’édification d’une société démocratique au Zaïre.

 

Selon le rapporteur général du colloque, le professeur Clément Kazadi Tshamala, tous ces développements avaient suscité un débat vif et de haut niveau. Plusieurs observations ont été faites pour la clarification des positions exprimées dans les exposés. Les échanges ont porté, entre autres, sur les chiffres concernant les effectifs de l’armée et de la DSP (Division spéciale présidentielle), les différentes péripéties de la transition de la longue histoire du Zaïre depuis l’époque coloniale, le rôle positif que peuvent jouer les ethnies, l’intérêt du retour de Tshisekedi à la Primature, la nécessité de reformer l’article 78 concernant les modalités de désignation du Premier ministre et le rôle instrumental de la fameuse troisième voie. Il avait apparu également que dans les conditions d’antan, un gouvernement de transition indépendant, voire en opposition à Mobutu, alors président du Zaïre, aurait eu d’immenses difficultés pour fonctionner.

Par Bienvenu IPAN