L’UNFPA tend la main à l’hôpital Biamba Marie

Mercredi 11 mars 2015 - 11:17

Vingt et une femmes porteuses de fistules obstétricales venues de la province du Bandundu vont bénéficier, pendant 10 jours, des soins de santé gratuits à l’Hôpital Biamba Marie Mutombo, grâce au financement de l’UNFPA. Ce sont des médecins spécialistes congolais des Cliniques Universitaires et d’Europe… qui vont traiter ces patientes. L’opération de traitement de cette pathologie a démarré hier mardi 10 mars 2015. A peu près 10 femmes sont passées sur le billard. Il reste 11 patientes à opérer.
Au cours de cette première journée, un des médecins soignants, Dr Ludovic Falandry, a fait savoir qu’il y a des cas qui peuvent être améliorés puis guéris totalement. Mais il y en a d’autres qui sont très graves et dont la guérison n’est pas certaine, à cause des déchirures complexes. Selon le même porteur de blouse blanche, cette journée constitue une occasion de partage d’expériences, afin d’apporter la meilleure prise en charge aux victimes de fistules urogénitales.

Il y a lieu de préciser que c’est l’UNFPA qui a supporté les frais liés aux soins de ces patientes. L’hôpital Biamba Marie Mutombo a servi de cadre pour cette prise en charge. Il a aussi contribué sur le plan technique et il assure l’alimentation de ces patientes venues de la province du Bandundu.
Il convient de noter qu’à ce jour, selon les statistiques de l’UNFPA, il y a plus de 40 mille femmes qui souffrent de fistules urogénitales en République Démocratique du Congo. Et chaque année, l’on enregistre près de 7000 nouveaux cas. C’est ainsi que l’UNFPA avait lancé en 2003 une campagne mondiale pour suggérer des mesures préventives contre cette maladie.

Explication
Les fistules urogénitales, autrement appelées fistules obstétricales, se définissent comme une solution de continuité entre les voies urinaires et les voies génitales.
Elles sont observées souvent après traumatisme opératoire, c’est-à- dire, après accouchement forcé par césarienne, mauvaise suivie après la maternité, violence sexuelle, accouchement à bas âge, avortement, etc.
Ces fistules entraînent un écoulement urinaire permanent. Elles sont source de vie malheureuse et d’exclusion sociale.
Il y a quatre étapes pour aborder ces patientes porteuses de fistules urogénitales, à savoir l’interrogatoire pour reconstituer l’histoire de la patiente, l’examen clinique, le bilan des lésions, la classification de la fistule.
Murka