L’UNICEF SOUTIENT LE GOUVERNEMENT DANS LE PROGRAMME VILLAGE ET ÉCOLES ASSAINIS

Jeudi 24 mars 2016 - 05:11
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Cependant l’UNICEF affirme : " Le changement climatique et le manque d’assainissement menacent la sûreté de l’eau pour des millions de personnes "

À l’occasion de la célébration le mardi 22 mars de la Journée mondiale de l’eau, l’UNICEF affirme que les efforts menés pour pourvoir en eau potable des millions de personnes sur toute la planète se heurteront à des difficultés encore plus grandes à cause du changement climatique. Celui-ci, poursuit la source, menace à la fois l’approvisionnement en eau et la sûreté de l’eau pour les millions d’enfants qui vivent dans les régions exposées aux sécheresses ou aux inondations.
En RDC, seulement 52% de la population a accès à l’eau potable, affirme l’UNICEF. Avant d’ajouter : " Cette situation s’avère tragique surtout chez les enfants de moins de 5 ans qui sont exposés aux maladies diarrhéiques et respiratoires".
Depuis 2008, l’UNICEF à travers le Programme National Village et Ecole Assainis, appuie le gouvernement congolais à renverser progressivement la tendance de la crise d’eau potable, du manque d’assainissement et d’hygiène en milieu rural et péri urbain. Le Programme Villages et Ecoles Assainis garantit aujourd’hui l’accès à l’eau et à l’assainissement de quelques millions de personnes.
A en croire l’UNICEF, la mise en œuvre de ce programme a contribué à la réduction des taux de morbidité et de mortalité des enfants. En RDC le taux de mortalité infantile est passé de 148 pour mille naissances vivantes en 2007 à 104 pour mille naissances vivantes en 2014 (Etude démographique et de santé - EDS 2013-2014).
De 2008-2013, le Programme National Village et Ecole Assainis a atteint 3.557 villages et 1.054 écoles, ce qui représente 2,5 million de personnes et 435.302 élèves. La phase II du programme qui couvre la période de 2014-2017 a pour objectif d’atteindre 6.000 villages et certifier 1.250 écoles assainies. Ceci représente 4 millions de personnes et 500.000 élèves.
Cependant, en 2015, à la fin de la période couvrant les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), tout le monde sur la planète sauf 663 millions de personnes avait accès à de l’eau potable provenant de sources améliorées qui sont censées séparer l’eau de tout contact avec les excréments, fait remarquer la source. Pourtant, les données provenant des nouvelles technologies d’analyse disponibles montrent qu’environ 1,8 milliard de personnes pourraient boire de l’eau potable contaminée par la bactérie E. coli, ce qui veut dire que leur eau, même si elle provient de certaines sources améliorées, contient des matières fécales.
" Maintenant que nous pouvons analyser l’eau à moindre coût et plus efficacement par rapport à ce que nous pouvions faire quand les OMD ont été définis, nous nous trouvons face à l’ampleur du défi auquel est confronté le monde entier quand il s’agit d’eau potable ", affirme Sanjay Wijeserkera, responsable des programmes internationaux de l’UNICEF pour l’eau, l’assainissement et l’hygiène. " Avec les Objectifs de développement durables qui exigent une eau "sans risques" pour tous, nous ne partons pas de là où les OMD se sont arrêtés ; il s’agit d’une donne entièrement nouvelle ", fait remarquer la source.
Selon la source, l’un des principaux facteurs de la contamination fécale de l’eau sont de mauvais équipements sanitaires. Dans le monde, 2,4 milliards de personnes ne disposent pas de toilettes adéquates et un peu moins d’un milliard pratiquent la défécation à l’air libre. Ceci signifie que les matières fécales peuvent être tellement omniprésentes dans de nombreux pays et communautés que même certaines sources d’eau améliorées se retrouvent contaminées, conclut UNICEF. Mathy MUSAU