Ils sont bourrés de talents, ces guitaristes congolais qui disparaissent de la scène musicale congolaise, pour des raisons qu’on ignore.
Alain Makaba, Beniko Popolipo, Didier Masela, Thierry Mogratana, Flamme Kapaya, Japonais, Burkina-Faso Mboka Lia, Yoto Delta Force, Pitshou Concorde, voire Godé Lofombo… sont parmi les génies qui devraient encore rendre agréable la musique congolaise par leur savoir.
Alain Makaba, apprend-t-on, installé en Belgique, effectue des temps en temps des voyages à Kinshasa, pour des raisons hors que celle liées à l’art. Il y a de cela quelques années, il était intervenu sur une chaîne de télévision pour annoncer qu’il montait un studio d’enregistrement à Kinshasa. Depuis, plus rien.
Quant à Didier Masela, ce bassiste vit désormais à Londres, après avoir passé des moments pénibles dans la capitale que dirige André Kimbuta Yango. Fantômas a même créé son propre groupe qu’il n’a pu gérer, après avoir quitté Werrason.
Thierry Mogratana a fait ses débuts dans le groupe Tambours Levallois de Tyty Levallois. Jeune soliste, ce natif de la commune de Masina a fini par intégrer Viva La Musica de M’zée Papa Wemba. Quelques années après, l’homme a introduit sa demande chez Werrason pour faire partie de l’effectif de Wenge Musica Maison Mère. Son test a été un succès. Burkina-Faso Mboka Lia a tout simplement disparu de tous les radars.
La dernière fois que l’opinion a parlé de lui, c’est lorsqu’il avait frappé à la porte de La Zamba Play où les fans du Roi de la Forêt l’ont accueilli à bras ouverts, surtout qu’il revenait, à l’époque, de leur principal rival, JB Mpiana.
Yoto Delta force vit, depuis plus de dix ans aujourd’hui, en Allemagne, profitant d’une production de Zaïko Langa Langa chez les Nazis pour prendre la poudre d’escampette. Tous les autres également se sont volatilisés dans la nature, alors qu’ils regorgent encore du talent.
Par LM