MIBA : LE SYNDICAT S’OPPOSE AU MORCELLEMENT DE LA CONCESSION DE L’ENTREPRISE

Vendredi 13 novembre 2015 - 06:09

L’organisation syndicale de la société Minière de Bakwanga (Miba) s’oppose avec véhémence à l’émiettement de la concession de cette entreprise. Le président des syndicalistes, Didier Tshibangu, a déclaré le mercredi 11 novembre à Radio Okapi, " qu’il faut faire attention car le morcellement de la concession de la Miba risquerait d’entraîner sa faillite ".

Les personnels de la MIBA sont en passe d’organiser un sit-in pour dénoncer ce projet visant à fractionner la concession qui abrite cette entreprise minière. Ils plaident pour l’entièreté de l’espace exploitable de leur entreprise évalué à 45 km2. " On n’entend pas céder même le 1 cm2 de la concession de notre entreprise", martèle Didier Tshibangu.
Les individus à la base de cette spoliation de terre n’étant pas encore effectivement connus, les syndicalistes de cette entreprise en appellent à la vigilance des autorités politiques afin de sauver ce patrimoine public, dont la vocation est de participer à l’élan d’émergence du pays.

LA NECESSITE DE LA RELANCE DE LA MIBA
Autrefois poumon de l’économie de la province du Kasaï-Oriental et même du pays, la Miba traverse actuellement une période difficile sur le plan financier avec une dette évaluée à 9 millions de dollars et la spoliation de son patrimoine foncier.
La Miba est à la recherche des moyens pour relancer sa production, explique Didier Tshibangu. La société avait concocté le plan de la relance de sa production depuis août 2014. Dans son projet, elle avait besoin de 20 millions USD. 
Le gouvernement central avait décaissé 10 millions de dollars poursuit-il. Malgré des déficits, la Miba est parvenue à produire en 2014 trente mille carats de diamants industriels. Ce qui représente une moyenne journalière de deux mille carats, selon les statistiques de sa direction d’exploitation.

LE GISEMENT EST DISPONIBLE
Didier Tshibangu rappelle que le plan d’urgence de la relance de la Miba est connu du gouvernement congolais et que son exécution ne nécessite que neuf millions de dollars américains. " La Miba a juste besoin des moyens et des engins car le gisement est bel et bien disponible. Seul l’actionnaire majoritaire, le gouvernement, peut tirer la Miba de la situation macabre où elle se trouve ", estime-til.
" Si nous avons des engins, nous saurions exploiter notre gisement et générer des recettes qui vont nous permettre de relancer nos activités et réhabiliter certaines entités de production", indique le président du banc syndical de la Miba.
En octobre dernier, l’Ong Dynamique pour l’unité et le développement du Kasaï-Oriental (DUDKOR) avait proposé la création des petites entreprises minières, selon le modèle de la Générale des carrières des mines (Gécamines), pour relancer la Miba. Mais ce projet avait rencontré plusieurs obstacles tant du côté des politiques que de celui des notables de la contrée. Orly-Darel NGIAMBUKULU

 

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