Mines : Promines convie les experts à la réflexion sur quels systèmes de certification convient le mieux à la RD-Congo

Vendredi 12 décembre 2014 - 09:03

Comment avoir des minerais propres, notamment dans la filière stannifère aurifère, en Rd-Congo ? Cette question était au centre d’un atelier organisé hier jeudi 11 décembre 2014 au Centre interdiocésain par Promines, un programme de bonne gouvernance du gouvernement appuyé par la Banque mondiale que dirige le coordonnateur Mabolia.
Pour manifester l’importance de cet atelier, c’est Ikoli le directeur de cabinet adjoint du ministre des mines reconduit, Martin Kabwelulu, qui a ouvert les travaux. Et ce en présence de tous les experts de la question de la certification et de la traçabilité de la filière stannifère, notamment ceux de l’administration des mines, du Ceec (service chargé de l’évaluation et la certification des substances précieuses et semi précieuses) et du Saescam (service chargé de s’occuper des artisanaux, de la petite et de la moyenne mine). Présents également à cet atelier les partenaires au développement de la RD-Congo comme l’USAID, la Banque mondiale et le BGR. Cet atelier a porté sur une « étude comparative des systèmes de traçabilité et de certification en cours en RD-Congo et dans le monde en vue de proposer un système approprié aux besoins du pays et répondants aux exigences internationales ».

Cette étude du cabinet Estelle Levin Ltd a été présentée par Ruppert Cook. Cette étude a relevé l’existence de plusieurs systèmes de certification des substances minérales particulièrement l’étain, l’or, les diamants, la coltan. Mineral Care est un autre système à côté pas encore utilisé en RD-Congo qui utilise le système ITRI notamment. L’atelier a examiné tous les systèmes existants pour dégager le meilleur système pour chaque type de minerais. Les experts ont noté par exemple que pour l’or industriel aucun problème majeur de traçabilité. Sauf que l’atelier a mis en exergue le fait que la majorité de l’or produit artisanalement est difficilement certifiable et traçable. Cet or d’origine artisanale finit sa course à Dubaï ont renseigné les experts. La non traçabilité des substances minérales occasionne une perte sèche pour les finances publiques et constitue un danger pour la paix et la stabilité en ce sens qu’il peut financer la guerre ont relevé les experts.

Les experts ont réfléchis à la manière d’avoir des systèmes de certification et de traçabilité de 3 T (étain, or, coltan, tungstène) qui permettent à l’Etat d’accroitre ses ressources et à la communauté internationale de s’approvisionner en minerais propres. Par minerais propres, les experts entendent notamment, un minerai dont l’extraction et le traitement n’emploie pas les enfants par exemple ni ne finance un quelconque groupe armé. Les défis de l’atelier est de crédibiliser les 3T et l’or. Les recommandations seront transmises au ministre des mines qui tient à faire respecter les engagements internationaux de la RD-Congo en matière de traçabilité et de certification pris notamment au sommet des chefs d’Etat de Lusaka en Zambie. Pour y arriver il faudra que les différents services de l’Etat parlent le même langage en matière de certification. Quand ils y arriveront, la RD-Congo fera un grand pas vers dans le sens de réduire la criminalisation du secteur minier rd-congolais surtout à l’est dans les provinces du Maniema, Katanga, Nord et Sud Kivu et bien entendu la Province orientale.

 

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