L’artiste Kiripi Katembo Siku est mort à Kinshasa à l’âge de 36 ans, des suites d’une courte maladie. Avec son travail, il proposait de regarder Kinshasa à travers ses flaques d’eau, notamment au sein de l’exposition « Beauté Congo », qui se déroule actuellement à la Fondation Cartier, à Paris. Kiripi Katembo Siku, également vidéaste, était un artiste africain reconnu sur la scène européenne.
« Je suis un écrivain qui écrit avec une caméra, je suis un peintre qui peint avec une caméra », aimait dire Kiripi. « J’essaie de raconter des histoires par l’image. »
Le thème de la mutation urbaine lui était cher. Kinshasa mais aussi Brazzaville ou la ville d’Ostende, en Belgique, n’ont pas échappé à son objectif. Perspectives plongeantes, bribes de terre, de ciel, de maisons, de personnages.
En 2013, il avait signé l’affiche du festival d’Avignon: une photo en noir et blanc d’un jeune enfant kinois rentrant de faire des achats en marchant dans des flaques d’eau.
Kiripi Katembo Siku avait étudié la peinture à l’Académie des Beaux Arts de Kinshasa (ABA), avant de s’orienter vers la vidéo et la photographie.
Il avait réalisé plusieurs courts métrages et obtenu plusieurs prix, notamment au festival du court métrage d’Abidjan et au Nigeria.
Par Yves Mitondo