Nord-Kivu : Le député Munubo appelle le gouvernement à redéployer les FARDC à Walikale pour neutraliser les groupes armés

Vendredi 26 juin 2015 - 04:27

Le député national Juvénal Munubo Mubi de l’UNC (Union pour la nation congolaise) appelle le gouvernement central à « accroître le déploiement de militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans les principaux axes où sévit l'activisme des groupes armés à Walikale (Nord-Kivu, Est de RD Congo) pour mettre fin aux tracasseries infligées aux populations par ces hors-la-loi ».

Juvénal Munubo reste préoccupé par la recrudescence de l'insécurité au Nord-Kivu, particulièrement dans le territoire de Walikale où des conflits internes au sein des milices NDC et Raïa Mutomboki affectent gravement les populations civiles obligées de quitter leurs maisons.

« Les affrontements se multiplient entre deux factions du mouvement rebelle Nduma (NDC) qui se disputent des territoires dans le secteur de Ihana, Utunda et Luberike. Dans une autre zone de Walikale, le groupement de Waloba-Uroba, un conflit interne oppose, cette fois-ci, différentes mouvances au sein des rebelles Raïa Mutomboki », a-t-il déclaré, déplorant en même temps le retrait des Casques bleus de la Monusco de Ntoto.

D'où, son appel pressant lancé au gouvernement de la République. « Je demande au gouvernement d’envoyer l'armée pour occuper ces espaces, parce qu'ils constituent véritablement des zones de non-droits. Les seigneurs de guerre y infligent toutes les formes des tracasseries aux populations. L'autorité de l'Etat doit s'affirmer parce que ces populations ont besoin d'être libérées. En plus, la restauration de l'autorité de l'Etat est le deuxième engagement contenu dans l'Accord-cadre d'Addis-Abeba auquel le gouvernement a souscrit librement », a-t-il expliqué.

Plaidoyer en faveur de la reprise de la collaboration FARDC-Monusco

Juvénal Munubo, qui est également membre de la commission « Défense » à l'Assemblée nationale, plaide en faveur de la reprise de la collaboration entre l'armée congolaise et la Mission de l'ONU pour la stabilisation du Congo (Monusco) en vue de faire face au défi sécuritaire « de taille ».

Il « plaide également en faveur de la contribution des leaders locaux, (parce que) le gouvernement doit les approcher pour qu'ils fournissent des informations à caractère sécuritaire devant servir aux renseignements, et de la réouverture des bases de la Monusco à Ntoto et Kimoa qui étaient fermées ».

« Dans des endroits où l'armée est absente et où l'administration n'a pas la possibilité de se déployer, la présence de la Mission onusienne paraît comme un petit signe d'espoir. Et surtout que lorsqu'il y a des exactions, c'est auprès des bases de la Monusco que les gens vont se réfugier », a souligné l’élu de Walikale.

Et de poursuivre : « En tant qu'élu de Walikale, je ne cesse de sensibiliser les groupes armés qui non seulement enrôlent les enfants mais aussi squattent des zones. Avec les leaders communautaires qui peuvent atteindre les responsables des groupes armés Cheka, Guidon, Raïa Mutomboki ..., nous appelons tout le monde à déposer les armes ».

Entre-temps, un nombre important de déplacés sans assistance humanitaire est signalé dans le territoire de Walikale.