Opérations militaires dans le Pool : Brazzaville dénonce l’intox des médias occidentaux

Vendredi 22 avril 2016 - 11:05

Face à la désinformation, Brazzaville justifie l’opération menée dans le Pool comme une mission régalienne de l’Etat visant le rétablissement de l’ordre et la sécurité dont les populations ont grandement besoin.

 

Les reportages de la Radio France international (Rfi) sur l’opération menée par l’armée et la police dans le Pool ne sont pas bien perçus par le pouvoir en place. Des proches de la Majorité estiment qu’il s’agit des reportages « orientés » et « biaisés », destinés à pousser la population à la révolte.

 

Le gouvernement donne pour preuve le fait que l’ONG Caritas qui effectuait une mission humanitaire dans le département du Pool n’avait pas encore rendu public son rapport quand la radio française s’est appuyée sur ce rapport écrit, selon elle, par Amnesty international.

 

Pour Brazzaville, le deal RFI-Amnesty ne vise autre chose que la déstabilisation du pays. « L’ONG Caritas citée par la M n’est même pas arrivée au Congo, et donc, n’a pas été dans le Pool. M ne parle du rapport de Caritas que quand elle cite le ministre de la Communication, Thierry Moungalla, alors que cette ONG internationale sort du terrain, file a pu se rendre à Nkoué, Mayama centre, Kindamba -centre. Et, rapportant les données du terrain, elle parle d’aucune victime civile et de près de 250 déplacés. Malheureusement, cette vérité plutôt tangible est mise en doute », regrette-t-on à la Majorité acquise au président Sassou.

 

De ce point de vue, même le rapport d’Amnesty international déplait aux autorités brazzavilloises. Ce rapport est mis dans les lots des rapports dressés depuis l’occident sur base de délations. Les affirmations de compilation de nombreux témoignages des populations des localités touchées qui ont fui soit en brousse, soit vers Brazzaville ou d’autres villes dans le Pool, relayées par Rfi faisant état d’« au moins 30 morts », sont loin de traduire la vérité.

 

Pour les autorités Brazzavilloises, Amnesty international a affecté sa crédibilité dès lors qu’elle croit régler des comptes aux dirigeants africains ‘qui ne lui plaisent pas, en adoptant des positions politiques sur le respect des droits de l’Homme, qui sont devenus son fonds de commerce.

 

Pour le camp Sassou, il s’agit ni plus ni moins d’un amalgame créé et entretenu pour obéir à un plan faire passer Ntoumi et tous ceux qui soutiennent ces actes terroristes pour des victimes. C’est ce qui explique que sur les antennes de Rfi, un membre de la milice de Ntoumi, Patrick Tondeau a, pourtant, reconnu qu’ils (les miliciens de Ntoumi) ont riposté aux tirs des forces publiques à Nsoumouna qui est une base de commandement de Ntoumi. Ces bases sont aussi installées dans d’autres villages comme Mayama, Kimba et Kindamba, des cibles visées par l’opération conjointe- armée-police.

 

Et pourtant, avec les précautions et actions entreprises contre le terrorisme à l’échelle internationale; si les auteurs des incidents dans le Pool étaient en France, ils auraient été présentés au monde comme des terroristes au nom de la responsabilité de l’Etat dont le râle est de protéger les populations restaurer et faire respecter son autorité. Ce n’est pas le cas à Brazzaville où ces fauteurs des troubles sont présentés par certains médias internationaux comme des victimes à protéger.

Ainsi, loin de se rétracter à ce qu’elle considère comme artifices pour fragiliser l’Etat, Brazzaville justifie l’opération menée dans le Pool comme une mission régalienne de l’Etat visant le rétablissement de l’ordre et la sécurité dont les populations du Pool ont tant grand besoin.

Par P.M.

 

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