Peu représenté dans les institutions culturelles françaises, l'art africain prend ses quartiers à la Fondation Cartier, du 11 juillet au 15 novembre. Tour d'horizon de l'exposition Beauté Congo. En brassant quatre-vingt dix ans d'art moderne et contemporain au Congo, l'exposition Beauté Congo, 1926-2015, Congo Kitoko à la Fondation Cartier revient sur les artistes précurseurs et populaires qui ont participé à la vitalité d'un art méconnu en Europe. Si la richesse culturelle du pays est généralement perçue à travers ses trésors ethniques et historiques, le choix d'une telle exposition permet d'éclairer les multiples facettes de la création congolaise. Peinture, sculpture, photographie ou encore bande dessinée : la diversité des médiums présentés offre au visiteur une exploration des techniques à travers les époques et les influences. On y rencontre la série de sapeurs signée JP Mika qui met à l'honneur le « dandysme à l'africaine » ; des toiles politiques comme l'incontournable enfant-soldat de Chéri Samba — Little Kadogo, I am for Peace, That is Why I Like Weapons (2004) — ; et des œuvres davantage poétiques telles que les aquarelles et les gouaches des Lubaki et de Pilipili Mulongoy. Une immersion totale dans l'art de la République démocratique du Congo, soutenue par des installations sonores qui diffusent une sélection musicale de jazz, de soul et de rap ; se poursuivant jusque dans les Soirées Nomades organisées par la fondation, qui invitent des artistes et personnalités à investir les espaces d'exposition. Vivant et séduisant.
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