La Fondation M’Pongo love construit deux centres de formation pour encadrer les Congolaises vivant avec handicap. Cette Ong veut, par ce geste, voir ces femmes valorisées et intégrées dans la société congolaise.
A travers des ateliers de formation qu’elle organise, la présidente cette fondation, Sandra M’pongo, sensibilise les femmes vivant avec handicap sur l’estime de soi ainsi que l’auto-prise en charge.
En effet, la plupart de ces personnes vivent dans des conditions très difficiles en RDC. Souvent exclues de leurs propres familles, inhibées par leur invalidité, ces Congolaises sont ainsi privées de la possibilité d’intégration dans la société provoquée par leur accès très restreint à l’école et aux qualifications professionnelles. Or, le manque d’instruction est un vrai frein pour l’épanouissement de la femme vivant avec handicap.
IT/Auto prise en charge
Pour permettre à ces femmes de maîtriser un métier, cette ONG organise des ateliers de formation, dans le but d’inciter ces femmes à réveiller en elles l’esprit d’auto-prise en charge. “ Nous ne vouions pas que ces mamans restent sans rien faire. C’est dans ce sens que nous leur apprenons des métiers pour les aider à devenir autonomes, à pouvoir se prendre en charge sans l’aide de qui que ce soit”, a indiqué la Présidente de ladite Ong. Et d’ajouter que “ La plupart des femmes qui ne savent quoi faire pour survivre se mettent souvent à mendier dans les rues. La mission de cette Ong est donc de montrer à cette catégorie des femmes leur utilité dans la société, de leur expliquer le fait d’être handicapée n’est pas synonyme de mendicité, d’irresponsabilité, de pauvreté, de délinquance etc. Dieu en créant l’humain a mis dans chaque être un talent. Il est donc indispensable pour toute femme vivant avec handicap de connaitre son talent et de le développer, en vue de s’imposer dans la société.
L’initiative, explique Sandra M’pongo, a été prise en 2005. Mais c’est seulement en 2010 que tous les documents ont été (égalisés. Ce qui a permis à la fondation de commencer, la même année, avec les activités. Fille ainée de la défunte chanteuse M’pongo Love, Sandra fait savoir que la motivation de créer cette ONG lui est venue par sa mère. Cette dernière était une femme qui vivait avec handicap. Sa fille a été marquée par l’attitude qu’elle affichait à l’endroit des personnes vivant avec handicap et la manière dont elle s’est surpassée pour son intégration dans la société.
“Ce qui m’a le plus motivée à créer cette ONG, c’est ma défunte mère. A travers sa vie, j’ai compris qu’une personne vivant avec handicap (PVH) n’est pas à négliger. Selon elle, sa mère l’habitude de faire venir à la maison avec des personnes vivant avec handicap (PVH) pour les aider et les conseiller. En cours de route, elle ne manquait pas de s’arrêter pour assister ceux qu’elle rencontrait. Ce que je poursuis, c’est donc continuer d’aider et conseiller les PVH en prenant ma mère pour exemple “, a-t-elle expliqué.
Faisant un témoignage sur celle qui l’a engendrée, Sandra M’Pongo ajouté : « bien qu’infirme, ma mère n’avait cessé de se battre de son vivant pour s’intégrer dans la société. Sans tenir compte de son handicap, elle s’est fait une renommée internationale par sa voix. Elle est allée même loin en devenant une fierté pour le pays en se mesurant avec les grandes vedettes valides du monde, de l’époque. Pour moi ma mère, c’est vraiment un idéal dont doivent s’inspirer les personnes vivant avec handicap.
Parlant des défis à relever pour favoriser l’intégration sociale des femmes vivant avec handicap dans la société, la numéro un de la Fondation M’pongo love insiste sur la nécessité de surpasser les complexes d’infériorité. Mais elle reconnait que ce combat demeure difficile dans un pays où les lois portant sur la protection des PVH ne sont pas respectées.
C’est pourquoi elle invite l’Etat congolais à veiller sur l’application de ces lois, afin de remettre ces femmes dans leurs droits. Sandra M’pongo demande par ailleurs aux filles et femmes vivant avec handicap d’aider l’Etat en se prenant en charge. Elle les exhorte à retenir que le fait d’être handicapée né fait pas d’elles des personnes inutiles dans la société. Une femme qui prend conscience de cela pourra lutter de manière intelligente pour son intégration sociale.
IT/Continuer la lutte
Elle appelle par ailleurs les organisations non gouvernementales à continuer à lutter pour l’intégration et la revalorisation de ces femmes dans la société à travers surtout la sensibilisation. Il sied de signaler que la Fondation M’pongo love s’occupe également des orphelins qu’elle encadre à travers la scolarisation pour les plus petits et la formations pour les adultes. Cette année, certains de ces enfants ne vont pas à l’école faute de fonds. C’est dans ce sens que la fondation lance un SOS aux personnes de bonne volonté pour la scolarisation de ces enfants.
Sandra M’pongo a par ailleurs indiqué que son association présente un bilan positif dans le sens que la fondation dispose actuellement de son propre centre et d’un orphelinat. Avant, affirme-t-elle, la fondation travaillait en allant dans d’autres associations. Cette organisation est entrain de construire un grand orphelinat pour les enfants et pour les femmes elle construit un centre de culture moderne et un centre informatique.
CARROLL MADIYA
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