Pressions sur les responsables de la CENI : La MP complique le processus électoral

Lundi 2 novembre 2015 - 11:41

Outre la démission du vice-président André Mpungwe, une lettre de la famille politique du chef de l’Etat invite les membres du G7 à libérer leurs postes au sein de la centrale électorale !

La rumeur sur la démission d’André Mpungwe de son poste du vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) s’est finalement confirmée ce week-end par des sources proches de la centrale électorale congolaise.

Issu du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (Pprd), il a déposé sa lettre de démission auprès du chef de l’Etat, selon toujours ces sources. Ce, après plusieurs semaines d’intenses pressions de la part de sa famille politique.

Par rapport à l’abbé Malumalu dont la lettre de démission a été vite annoncée, aucun communiqué officiel de la présidence de la République n’a fait part de ce deuxième départ suspect de cette haute personnalité de la Ceni.

Certaines confidences vont même plus loin pour soutenir que, le manque du respect du plan de décaissement des fonds de la part du gouvernement dénoncé par la Ceni serait à la base des pressions subies tout ce temps par le vice-président Mpungwe.

Pour son parti politique, le Pprd, André Mpungwe qui était resté la première personnalité pendant l’absence de l’abbé-président, à l’étranger pour raison des soins médicaux, ne pouvait permettre à son institution d’étaler les difficultés du gouvernement, sinon la mauvaise foi de certains membres de la majorité, de financer le processus électoral afin d’obtenir le glissement toujours voulu par la famille politique au pouvoir.

André Mpungwe n’est pas le seul à subir ces derniers temps des pressions de la part de la majorité. Des animateurs dont les chefs des partis forment le G7 sont invités par cette même famille politique au pouvoir à quitter leurs postes au sein de l’organe électoral. Toutes ces pressions faites sur les responsables de la Ceni relèvent de la volonté délibérée de la majorité présidentielle de compliquer le processus électoral.

C’est dans un communiqué du 31 octobre dernier que le Secrétariat général de la MP dit constater que certains cadres issus du G7  » continuent à occuper sans raisons les postes qui reviennent » à la famille politique du chef de l’Etat.

Pour ce communiqué, ces cadres issus du G7 qui font partie du bureau de la Ceni, doivent faire preuve de cohérence du choix de leur nouvelle famille politique et de libérer les postes au sein de la Ceni dans les meilleurs délais.

Pour les membres du bureau politique de la MP, les auteurs du mémorandum adressé au chef de l’Etat s’étaient auto-exclus, même si, dans le communiqué, les noms des concernés n’ont pas été cités.

Par L. Kazadi T.