Dès son investiture le 26 février 2013, le gouvernement de la Province Orientale s’efforce, sous l’impulsion de Jean Bamanisa Saidi, de rendre fluide, à la limite de ses moyens, la circulation sur les artères de la ville de Kisangani.
Aussitôt entrée en fonction, l’équipe gouvernementale s’est focalisée sur la route de l’aéroport international de Bangboka. Un financement de l’ordre de 500.000 $US de la rétrocession du FONER (Fonds National d’Entretien Routier, Ndlr) a été décaissé pour boucher les nids-de-poule et autres trous béants sur une distance d’un kilomètre des 17 km de cette voie. Désormais, après les travaux exécutés par l’entreprise chinoise SZTC (Société Zhengwei Technique Coopération), les chauffeurs et motocyclistes écrasent leurs accélérateurs et couvrent les 17km entre le centre-ville et l’aéroport de Bangboka en un temps record. La population n’a qu’une question sur ses lèvres : »Pourquoi cette voie, principale porte d’entrée de la ville, a été pratiquement oubliée par les gouvernements provinciaux précédents jusqu’à devenir aussi piteux qu’on ne peut l’imaginer ? »
Le gouverneur
La dégradation très avancée de la voirie urbaine de Kisangani a écoeuré le gouverner Jean Bamanisa et son équipe. Il fallait commencer quelque part. Leur dévolu a été, logiquement, jeté sur le centre-ville où 8 avenues ont été sélectionnées en vue de leur asphaltage. Abbé Kaozi, Paul Mambaya, Ketele, Musibasiba, Okito, Fina …, soit une distance de près de 4km. Sur la rétrocession du FONER, le gouvernement provincial a alloué un montant de 1.800.000 $US pour ces travaux confiés à l’Office des Voiries et Drainage (OVD), inopérationnel depuis des lustres, avec l’appui technique de la SZTC. Les résultats sont là, à la grande satisfaction de la population.
Dans l’entretemps, environ 500m allant du croisement des boulevards du 30 juin et Lumumba jusqu’au gouvernorat de province dans la commune Makiso ont été asphaltés par l’OVD sur fonds propres du gouvernement provincial.
L’appétit vient en mangeant, dit-on. D’autres artères s’ajoutent à celles prévues initialement. C’est le cas de l’avenue joignant la Place des Martyrs et la Banque Internationale de Crédit –BIC- jusqu’à la Résidence Equateur via la BIAC sur le boulevard Mobutu, le tronçon entre le Rond-point PARS et l’Hôtel de ville en passant par le Restaurant La Fourchette Boyomaise et l’Immeuble 1925, etc … qui ont reçu une nouvelle couche de bitume.
Soucieux de ne pas s’arrêter en si bon chemin, Bamanisa continue dans la même lancée. La dernière réalisation en date est l’asphaltage sur une distance d’environ 500m de l’avenue Général Mulamba dns son tronçon compris entre la Résidence Equateur et le Rond-point du Canon (SOKIMO). En outre, les quelque 200m de l’avenue de la Radio seront bientôt bitumés ; les travaux y afférents ayant déjà démarré.
Partout, l’asphaltage proprement dit est précédé par les travaux d’assainissement qui consistent au curage des caniveaux qui datent de l’époque coloniale afin de permettre le bon écoulement des eaux de pluie, qui sont à l’origine de la dégradation rapide de la chaussée. Après le goudronnage, on procéde au marquage au sol pour discipliner les conducteurs et les piétons.
Les Boyomais, émerveillés, se posent la question de savoir d’où vient soudainement tout cet argent pour changer l’image de la ville en si peu de temps.
Cependant, le souhait du commun des Boyomais est de voir Jean Bamanisa boucler toutes les principales artères de la commune Makiso dont le macadam est déjà abîmé car elles éclipsent la beauté de la ville et le traval réalisé. Lù où les réalisations, sur le plan de la voirie urbaine, de la nouvelle équipe se terminent, c’est une image désolante qui s’offre de l’autre côté.
Nous en voudront pour preuves le boulevard du 30 juin à partir du Rond-point du Canon en se dirigeant vers le Plateau Boyoma, le boulevard Mobutu à partir de la résidence Equateur vers la commune de Kabondo via le Camp Sergent Ketele ; l’avenue Général Mulamba, du Rond-point du Canon jusqu’à son polongement à l’avenue de l’Eglise en passant par l’Hôtel Congo-Palace ; la route Saïo à partir du Rond-point SGA, etc. les exemples sont légion.
En d’autres termes, le gouvernement central et l’organe délibérant provincial sont appelés à mettre des moyens conséquent à la disposition du gouverne$ent Bamanisa afin de lui permettre de continuer son œuvre, applaudie fenétiquement par la populatio, de réhabilitation et modernisation de la voirie de la ville de Kisangani. Preuve que les travaux devront continuer, franchir toutes ces lisières.
Plaidoyer pour la SZTC
Le gouvernement de la République a, dans son programme, la modernisation de 20km de la voirie urbaine de Kisangani.
La Chinoise SZTC qui a gagné le marché a déjà exécuté une partie du contrat. Il s’agit de la première phase qui consiste aux travaux de l’élargissment de la chaussée et de la construction des caniveaux sur certaines artères principales des communes Kabondo, Makiso et Tshopo.
Une vue des avenues qui passent par la Fourchette asphaltées
Cependant, seulement environ 3km de la route appelée communément TP, allant de l 18ème avenue dans la commune de Kabondo jusqu’au Marché Central dans la commune Makiso, sont déjà asphaltés.
Les travaux sont suspendus depuis plusieurs mois à cause, dit-on, de manque de liquidité. Les Chinois exigeraient du gouvernement central le versement d’une bagatelle de 16.000.000 $US pour poursuivre les travaux.
Les habitants de Kisangani ne peuvent que plaider la cause de la société chinoise auprès de Kinshasa afin que la première tranche de 10km de modernisation des routes soit achevée.
La finalité serait que la somme des ouvrages du gouvernement Bamanisa exécutés par l’OVD et ceux de l’exécutif national à travers l’entreprise chinoise SZTC en matière d’infrastructures routières urbaines redonnerait à la capitale de la Province Orientale sa vraie physionomie de 3ème pool économique de la République Démocratique du Congo.
La limonite comme solution paliative
Lors d’une visite dans la commune de Mangobo, le gouverneur de province y a été interpellé par la population notamment sur la détérioration très prononcée de routes de cette partie de la ville de Kisangani. Conséquences : les propriétaires de véhicules de transport en commun (bus, minibus, taxi …) y ont retiré leurs engins de la circulation craignant un amortissement rapide.
Gilbert Risasi