RDC : l’art congolais illumine la Fondation Cartier

Samedi 18 juillet 2015 - 07:28

« Beauté Congo, 1926-2015, Congo Kitiko » met en lumière plus de 300 oeuvres d’artistes congolais retraçant un siècle d’une création artistique bouillonnante. Une exposition unique qui présente également une jeune génération prometteuse. Ravigorant.

Loin des clichés et des conflits qui endeuillent depuis une vingtaine d’années la République démocratique du Congo (RDC), une exposition de la Fondation Cartier à Paris met en avant l’extraordinaire foisonnement artistique de ce géant africain. Dans cette exposition, pas de masques, ni de sculptures estampillés « arts premiers », ce sont bien des artistes contemporains qui sont exposés à la très chic Fondation Cartier de Paris. « Beauté Congo - 1926 - 2015 - Congo Kitoko » retrace 90 ans d’histoire artistique du Congo-Kinshasa et démontre l’immense vitalité de sa scène culturelle.

L’école d’Elisabethville

Le commissaire de l’exposition, André Magnin, fait remonter l’explosion de la scène artistique congolaise aux années 1920. Côté peinture, les artistes « précurseurs » s’appellent Albert et Antoinette Lubaki et Djilatendo qui signent les premières toiles de l’histoire de l’art moderne congolais. Une peinture souvent figurative. Après la Seconde guerre mondiale, c’est un Français, Pierre Romain-Desfossés qui crée à Élisabethville (l’actuelle Lubumbashi) l’atelier du Hangar : la première école de peinture du pays, encore colonie belge. Des artistes comme Bela, Mwenze Kibwanga et Pilipili Mulongoy émergent dans des styles très inventifs. Ils formeront l’école d’Elisabethville.

 

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