Révision constitutionnelle : Delly Sesanga appelle les jeunes Kinois à
vaincre la peur
(KINSHASA)- L’opposant Delly Sesanga, leader de l’Envol, a appelé les
jeunes de son parti à la vigilance et à se tenir prêts pour barrer la
route à ceux qui tenteront de changer ou réviser la constitution. Le
parti célébrait ses cinq d’existence et lui-même a choisi la commune
de Bumbu pour communier avec la jeunesse de l’Envol. Dans un échange
de près d’une heure, le leader a répondu aux préoccupations de ses
militants. Il a réitéré son refus à toute idée de révision ou du
changement de la constitution. L’opposant a rappelé que ce qui se
passe au Katanga est un signal fort. ‘‘N’hésites pas camarades,
lorsqu’on fera à appel à vous pour venir vous joindre à d’autres
congolais afin de dire non à la révision constitutionnelle ou un
glissement de la loi électorale’’, a-t-il déclaré. Le message est
clair, a-t-il insisté. Il ne sera pas question d’une quelconque
prolongation après 2016. L’élu de Luiza affirme que le pays appartient
au peuple et non aux politiciens ou aux dirigeants. Donc, tout schéma
qui ira à l’encontre de vos intérêts, vous devez vous mettre débout, a
ajouté Sesanga. Le leader de l’Envol était plusieurs fois interrompu
par des applaudissements et des chansons de rejet de la révision
constitutionnelle. Les jeunes de Bumbu ont démontré qu’ils sont prêts
à vaincre la peur et à remettre sur les rails tous les partisans du
chaos. Avec l’examen de la loi électorale à l’assemblée nationale, le
président de l’Envol a rappelé les jeunes de son parti d’être
attentifs et de ne pas tolérer le moindre dérapage. L’opposant a exigé
la publication d’un calendrier global à partir du cadre légal qui
existe. ‘‘Préférer la révision de la loi électorale, c’est lisser,
mettre du retard dans le calendrier alors que le processus est déjà
enlisé. Nous n’avons plus des gouverneurs, nous n’avons plus des
assemblées provinciales légitimes parce que hors mandat et nous ne
pouvons plus nous permettre d’avoir d’autres institutions hors mandat.
C’est une question de responsabilité des dirigeants et de la
population’’, a argumenté Sesanga. Il a plaidé pour que le droit de
vote soit reconnu aux jeunes ayant atteint 18 après les élections de
2011. ‘‘Pourquoi peut-on exclure cette catégorie des congolais aux
élections’’, s’est interrogé l’élu de Luiza. La ligue des jeunes de
l’Envol avec son dynamique président, José Kadima, a lancé une
campagne dénommée ‘‘G 18-22’’. Un plaidoyer pour exiger que le droit
de vote soit reconnu aux jeunes de 18 à 22 ans exclus présentement
lors des futures élections. Delly Sesanga affirme que l’enrôlement de
ces jeunes est une obligation. Deux semaines avant, l’ancien président
de la commission Politique Juridique Administrative de l’assemblée
nationale avait retiré sa proposition portant modification de la loi
électorale pour protester contre les ajouts du bureau Minaku. Ajouts
qui violent, selon lui, l’esprit et la vision de sa loi. Au sujet de
cinq ans de son parti, le président de l’Envol assure que le combat
continue jusqu’à l’accomplissement des objectifs fixés. Tant que les
objectifs ne seront pas atteints, la lutte continuera, a-t-il tranché.