SCOOP. Fin d’un suspense en trois actes ! : Katumbi candidat G7 à la présidentielle de 2016

Mercredi 30 mars 2016 - 13:38
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Sauf miracle, l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga reçoit dans les prochaines heures le mandat impérieux de faire gagner les forces de l’Opposition face au camp de Joseph Kabila.

 

Alors qu’il a fait carrière dans le monde des affaires et le sport avant de se mettre à la politique à la faveur des législatives nationales et provinciales de 2006, Moise Katumbi, gouverneur du Katanga entre 2007 et 2015, est à un tournant décisif de son parcours: des sources bien renseignées confient que le G7, regroupement politique de l’Opposition transfuge de la Majorité présidentielle, en Conclave à Kinshasa, s’apprête à le désigner comme son leader incontesté et l’engager officiellement dans la course à la fonction suprême.

 

Le Conclave de Kinshasa, le tout premier de l’histoire du G7 mais considéré comme le troisième acte d’un suspense longtemps entretenu, pourrait laisser des traces. Le regroupement politique des dissidents MP passés à l’Opposition, doit se trouver un leader pour la présidentielle de 2016. Et toutes les sources sérieuses ne font aucun mystère en citant le nom de Moïse Katumbi Chapwe, qui milite pour l’alternance démocratique à la tête du pays et, donc, le départ du Président Kabila. Les plus optimistes pensent avoir lu entre les lignes le discours de Charles Mwando Nsimba, président de cette plateforme, prononcé à l’ouverture des travaux le 29 mars à Sainte Anne: «Le Conclave de notre bureau politique doit être celui de la réaffirmation de nos valeurs consignées dans l’acte constitutif du G 7 de notre rupture définitive avec le régime du Président Kabila et de notre détermination d‘accéder démocratiquement au pouvoir afin de réaliser notre programme commun qui doit donner un nouvel espoir de bien-être aux RDCongolais».

 

Le Mouvement social pour le renouveau -MSR-, l’Alliance pour le renouveau du Congo -ARC-, le parti démocrate chrétien -PDC-, l’Avenir du Congo –ACO-, l’Union nationale des démocrates fédéralistes du Congo -UNAFEC-, l’Union nationale des démocrates fédéralistes -UNADEF-, l’Alliance des démocrates pour le progrès -ADP-, ces sept partis politiques dissidents de la Majorité présidentielle et qui forment le G7 sont en conclave du 29 au 30 mars à Kinshasa. Elargi aux parlementaires et cadres des partis-membres venus de tous les coins de la République, ce premier conclave a pour thème général: «Le G7 face au défi de 1‘alternance démocratique en RD-Congo».

Résolu, Charles Mwando Nsimba, président du présidium, a révélé que le G7 ne reculera devant rien. «Nous sommes prêts à tous les sacrifices et toutes les privations pour atteindre les nobles objectifs que nous nous sommes assignés en quittant la MP dans l’intérêt supérieur du peuple RDcongolais», a-t-il insisté. Là détermination est flagrante!

 

Dans son allocution d’ouverture, Mwando Nsimba n’a pas tourné autour du pot: «Ce premier conclave de G7 est pour l’alternance démocratique en novembre 2016... malgré des menaces et des intimidations». Puis : «Le conclave de notre bureau politique doit être celui de la réaffirmation de nos valeurs consignées dans l’acte constitutif du G7, de notre rupture définitive avec le régime du Président Kabila et de notre détermination d’accéder démocratiquement au pouvoir afin de réaliser notre programme commun qui doit donner un nouvel espoir de bien-être aux RDCongolais», a-t-il asséné avant d’exhorter tous les participants à ces travaux à réfléchir sur la situation politique de l’heure et les enjeux qu’elle comporte. Objectif: définir les initiatives et positions à prendre, les stratégies à adopter, les actions à mener ainsi que les alliances et partenariats à conclure. Le tout, a-t-il estimé, dans le but de répondre efficacement aux revendications des populations RD-congolaises dont le respect de la Constitution, l’alternance démocratique au pouvoir et l’organisation des élections libres, transparentes et crédibles dans les délais constitutionnels. Juste après l’ouverture, les participants se sont regroupés en quatre ateliers. Il s’agit notamment d’enjeux politiques de l’heure, de problématique du programme commun à présenter au peuple, de feuille de route et d’alliances et partenariats.

Et de l’avis des sources et analystes dignes de foi, l’homme qui va devoir porter le projet et le programme du G7 s’appelle Moise Katumbi. Sauf miracle, l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga reçoit ce mercredi le mandat impérieux de faire gagner l’Opposition face au camp de Joseph Kabila.

 

Ils semblent tenir bon, ces personnalités et partis politiques membres du. G7. Exclus le mercredi 16 septembre 2015 par le bureau politique de la Majorité présidentielle au motif que leurs correspondances n’étaient pas justifiées et faisaient un procès d’intention à l’autorité morale de la Majorité mais convaincus de l’opportunité de leur démarche, ils ont décidé,’ à la surprise générale, de se constituer en plate-forme politique dénommé G7 afin de faire aboutir leur combat. Premier acte. Les initiateurs sont passés à la vitesse supérieure le 10 octobre 2015 quant ils ont signé l’acte constitutif portant création de G7. Deuxième acte. «En six mois d’existence, le G7 a fait du chemin. Il est devenu incontestablement une force de proposition et d’action importante dans l’Opposition RD-congolaise. Sa visibilité au sein de la classe politique s ‘est accrue», a affirmé Charles Mwando Nsimba. Et de déplorer: «Intimidations, confiscation et fermeture des stations de radio et des chaines de télévision des membres du G7, arrestations arbitraires des membres des partis du G7, interdictions de mouvement et traque de ses dirigeants, interdictions des manifestations et des activités politiques, traques de ses partisans... sont le lot quotidien du G 7 et de ses leaders». Qu’à cela ne tienne, le G7 ne rabaisse pas ses prétentions de conduire le pays vers l’alternance démocratique. Pas question de souscrire au schéma du dialogue.

 

Achille KADIMA MULAMBA

Barick BUEMA