Le Maniema, avec 4% de prévalence du VIH/Sida, et la Province Orientale, avec 2,3%, sont les provinces qui ont les taux de séroprévalence les plus élevés en RDC. Ces chiffres se trouvent dans les résultats préliminaires de la 2ème Enquête Démographique et de Santé (EDS-RDC) menée en 2013 et 2014 dans toutes les provinces du pays par les ministères du Plan et de la Santé publique avec l’appui des partenaires extérieurs dont le système des Nations Unies.
La même source indique que le taux national de prévalence du VIH/Sida en RDC est actuellement de 1,2% de la population générale. Il est constaté de fortes variations de prévalence selon les provinces. Par rapport à la moyenne nationale (1,2%), la prévalence globale du VIH/Sida (sexes confondus) est nettement plus faible au Sud-Kivu (0,4%), au Bandundu (0,3%) et au Bas-Congo (0,2%) alors qu’elle est nettement plus élevée en Province Orientale (2,3%) et au Maniema (4%).
Dans toutes les provinces du pays, la prévalence du VIH est plus élevée chez les femmes que chez les hommes. L’écart entre les sexes est très important en Province Orientale (3,9% chez les femmes contre 0,5% chez les hommes) et à Kinshasa (2,6% chez les femmes contre 0,3% B chez les hommes) alors qu’il est très limité au Katanga (1,6% chez les femmes contre 1,3% chez les hommes) et au Maniema (4% chez les femmes contre 3,9% chez les hommes). Il est constaté que chez les femmes, le pourcentage de séropositives est près de deux fois plus élevé chez celles ayant fréquenté l’école que chez celles sans instruction.
Le VIH/Sida est une maladie qui n’a ni vaccin ni traitement approprié. Les malades sont soumis à un traitement aux antirétroviraux, des médicaments qui leur permettent de prolonger leur vie sans détruire le virus.
L’enquête a été menée auprès des hommes et femmes âgés de 15 à 49 ans.
Par Norbert Tambwe