Session extraordinaire : risque d’empoignades entres Kengo et Minaku !

Vendredi 19 juin 2015 - 10:48

Les divergences de vue sur le processus électoral entre les deux chambres du Parlement, constituent une réelle menace dès lors que les deux présidents ne semblent pas émettre sur la même longueur d’onde. Des contradictions qui n’augurent pas un bon présage électoral.

L’option d’une session extraordinaire devant statuer sur le projet de loi qui réparti les sièges aux élections locales après son envoi au gouvernement pour réaménagement, le parlement qui a étalé ses divergences sur le processus électoral, risque de s’enfoncer dans une nouvelle cacophonie.
L’installation de vingt-six nouvelles provinces qui doivent remplacer les onze actuelles, doit suivre son cours, quelles qu’en soient les contraintes, a affirmé le président de l’Assemblée nationale.

En ce qui concerne les nouveaux majeurs, le président du Sénat a plaidé pour que ceux-ci soient pris en compte dans les sept scrutins qui seront organisés. Selon le calendrier électoral, les personnes ayant atteint l’âge de la majorité après 2011 ne pourront participer qu’aux législatives couplées à la présidentielle de novembre 2016.

La Ceni considère les autres élections (communales, municipales, urbaines, provinciales, sénatoriales) comme les arriérés des élections de 2006 et 2011 pour lesquelles l’enrôlement avait été clôturé en 2011 lorsque les nouveaux majeurs étaient encore mineurs.

Pour Kengo : “Ces nouveaux, majeurs doivent participer aux élections non’ plus comme on avait prévu dans le calendrier électoral, c’est-à-dire, ils ne participent qu’aux élections législatives, et présidentielle”. Et d’ajouter qu’ils ne faut pas deux élections mais les mêmes pour tout le monde.
Le président de l’Assemblée nationale, pour sa part, affirme:” Il faut mettre tout en œuvre pour que les élections se déroulent comme prévu et que nous puissions d’abord vider les arriérés électoraux avant de poursuivre avec le reste”. Les arriérés électoraux concernent les élections des conseillers municipaux, bourgmestres et maires prévues depuis 2006 mais jamais organisées.

Financement

Le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, a eu à déclarer qu’il n’y a pas suffisamment d’argent pour financer les élections. Il a souligné que le processus électoral pourra coûter dans sa globalité 900 millions de dollars américains et non pas environ 1 milliards 200 millions de dollars comme annoncé en février dernier par le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Il a exprimé en ces termes: “ On avait prévu au départ 1 milliards 200 millions, aujourd’hui avec le rabattement, on arrive grosso modo à 900 millions. Mais c’est toujours beaucoup ».

Le président du Sénat espère que la communauté internationale interviendra financièrement pour soutenir l’organisation de ces élections. En 2011, la communauté internationale avait promis son soutien financier aux élections provinciales, législatives et présidentielle mais ne l’avait pas réalisé, a rappelé le président Kabila aux sénateurs.

Aubin Minaku a affirmé, quant à lui, qu’il n’y a pas d’inquiétudes, mais d’interrogations responsables, ajoutant que les difficultés financières - s’il y en avait - ne doivent pas empêcher la RDC de tenir ces élections capitales.

Les consultations initiées depuis le 1er juin dernier par le chef de l’Etat se sont poursuivies hier avec les patrons de presse et les animateurs des institutions de la République.

Par LP

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