Travail des enfants dans les mines du cobalt : Amnesty international annonce un rapport choc

Mercredi 13 janvier 2016 - 10:14

Des enfants sont mis à profit dans les mines du cobalt de l’ex-province du Katanga. Les chaînes d’approvisionnement des smartphones et des voitures électriques alimentent les différents circuits illicites de commerce. Amnesty International arrive à cette conclusion et annonce la publication d’un rapport pour dénoncer cette nouvelle forme d’esclavage.

 

Le 19 janvier 2016, Amnesty International et l’observatoire africain des ressources naturelles (Afrewatch) présenteront un nouveau rapport dénonçant le travail des enfants et les violations des droits humains dans les mines de cobalt en République démocratique du Congo.

Si l’impact des minerais provenant de zones de conflit dans l’est de la RDC est bien documenté, ce rapport analyse pour la première fois le parcours, de la mine au consommateur, du cobalt, minerai essentiel pour alimenter les nouvelles technologies de consommation.

 

Ce rapport se fonde sur les éléments de preuve recueillis dans les mines et lors d’interviews avec des mineurs et des négociants en RDC, et sur, l’analyse de produits d’entreprises. Il suit la trace du cobalt depuis les mines artisanales jusqu’aux fabricants chinois et sud-coréens, qui fournissent les batteries lithium-ion aux multinationales responsables de la production de la moitié des smartphones du monde et du marché en forte croissance de la voiture électrique.

 

Ce document, rendu public quelques jours avant le Forum économique mondial, met en avant le besoin de transparence. En effet, sans transparence, les multinationales peuvent tirer profit des atteintes aux droits humains, comme le travail des enfants, sans contrôler où et comment les matières premières contenues dans leurs produits sont extraites.

 

Le cobalt est un minerai qui sert à fabriquer les batteries au lithium utilisées pour les smartphones, les ordinateurs portables et les voitures électriques. Il ne fait pas partie des quatre « minerais du conflit » réglementés par la loi américaine Dodd-Frank (le tantale/ coltan, l’étain, le tungstène et l’or), qui oblige les entreprises à déterminer si certains minerais contenus dans leurs produits contribuent au conflit ou aux violations des droits humains en RDC et dans les pays voisins. La RDC fournit la moitié du cobalt utilisé dans le monde.