Le gouvernement est déterminé à juguler la crise économique en cours. Tenant compte de la situation économique internationale et de ses effets sur l’économie de la RDC, la Troïka stratégique s’est résolue à préparer un collectif budgétaire pour établir des prévisions en recettes et en dépenses sur base des facteurs réalistes.
Outre ce dossier spécifique, la troïka stratégique s’est appesantie sur l’évaluation des recommandations de la réunion du 14 mars 2016 ainsi que la synthèse de la situation économique et financière internationale et nationale au 18 mars 2016.
Examinant la situation économique internationale, le Premier ministre et ses collaborateurs ont constaté qu’au niveau de l’Afrique, la Banque africaine de développement (BAD) a tenu une réunion à Abidjan (Côte d’Ivoire), pour la l4 reconstitution du Fonds africain de développement pour la période 2017-2019. Les enjeux majeurs que les participants ont épinglé lors des discussions étaient, entre autres, le ralentissement économique dans les pays émergents, la. baisse des cours des matières premières, le changement climatique, le manque d’infrastructures, la démographie et la hausse ainsi que le besoin en urbanisation, le chômage et emploi des jeunes ainsi que l’insécurité et le risque de terrorisme dans certaines régions du continent.
Selon la troïka stratégique, le marché des matières premières continue d’afficher une tendance haussière entamée il y a plus d’un mois; même si durant la semaine sous analyse, cet élan s’est relativement ralenti.
Au 17 mars, le prix de la tonne métrique du cuivre est passé de 4 935 00 USD à 4 944 50 USD, soit une progression de 0,l9%. Le cours de l’or a connu une hausse de 1,32%, s’étant négocié à 1 266,50 USD contre 1 250,00 USD. Concernant le cobalt, son prix continue de se maintenir à 23 951,43 USD. La même observation est de mise sur le marché de pétrole, où les prix ont augmenté, mais de manière modérée au 17 mars 2016. Ils. sont passés de 40,71 USD et 38,4 USD, à 41,33 USD et 40,20 USD, respectivement à Londres et à New-York, soit des hausses de l,52% et 4,66%.
Sur le marché des céréales, au 17 mars, tous les prix sont en hausse, à l’exception du blé. Sur le plan national, les réalisations de la production à fin septembre 2015 ont confirmé la réduction de la croissance pour l’année 2015. Estimée à 9,2% à fin mars, la croissance économique est passée à 8,4% à fin juin avant de tomber à 7,7% à fin septembre 2015, contre une moyenne subsaharienne chiffrée à 3,5% pour la même année.
Pour ce qui est du cadre macroéconomique, le rythme de formation des prix intérieurs s’est apaisé pendant la période sous analyse. De même que la surchauffe alors observée sur le marché de change a été maîtrisée grâce à un suivi rapproché sous la conduite du Premier ministre.
Le taux d’inflation hebdomadaire est à’ 0,028% (-0,019 point). En cumul, l’inflation a atteint 0,289%. Les projections du taux d’inflation en annualisé se situent à 1,372% pour un éjectif de 3,4%.
Le marché de change, au 18 mars 2016, est demeuré stable, avec de légères dépréciations respectives de 0,3% et 0,4% sur le marché indicatif et sur le marché parallèle. Le taux de change y était à 936,84 CDF/USD et 944,60 CDF/USD, contre 935,73 CDF/ USD et 941,40 CDF/USD la semaine écoulée.
Les réserves internationales, au 17 mars 2016, étaient à 1 307,79 millions USD, couvrant 5,77 semaines d’importations des biens et services. Le taux directeur de la Banque centrale dû Congo est à 2% au 18 mars 2016, avec une marge positive de 1,01 point. Le solde des opérations financières de l’Etat, au 18 mars 2016, est déficitaire de 59,124 milliards CDF, résultant des recettes de 167,482 milliards CDF et des dépenses de 226,606 milliards CDF.
Quant à la paie des fonctionnaires, la troïka stratégique signale que la paie du mois de mars a été lancée le samedi 12 mars par la TMB à Kinshasa, et le mardi 15 par les autres banques intervenantes tant à Kinshasa qu’en provinces. Elle se poursuit sur l’ensemble du territoire national.
Ainsi, la troïka stratégique a exhorté le ministre d’Etat en charge du Budget et celui des Finances de finaliser ledit collectif dans le meilleur délai, en vue de le soumettre au Parlement.
Par Olivier K.