Des casques bleus pakistanais se sont retirés, jeudi 15 janvier, de la localité de Kiliba pour se redéployer à Mushule, une autre localité située dans les moyens plateaux d’Uvira (Sud-Kivu). La population qui a assisté à ce départ se plaigne et redoute que la contrée soit de nouveau en proie aux rebelles burundais des Forces nationales de libération (FNL), accusés de diverses exactions dans la contrée.
Le chargé de l’information publique de la Monusco à Uvira, Jean-Tobie Okala, appelle cette population à l’apaisement:
«Ce sont des opérations qui sont planifiées. C’est dans l’ordre normal des choses. Je profite de cette occasion pour assurer la population que ce sont des bases de déploiement temporaire de nos unités qui viennent en appui aux FARDC. Là où on estime que leur présence est requise, elles vont s’installer là-bas. Donc, les populations de Kiliba n’ont pas à s’inquiéter de quoi que ce soit».
Il a assuré que la Monusco continue d’appuyer les FARDC à partir de sa base temporaire de Mushule dans la cadre des opérations conjointes contre les rebelles FNL.
Plus de deux semaines après le début des opérations militaires menées contre ces rebelles burundais, en territoire d’Uvira (Sud-Kivu), la Monusco avance un bilan provisoire de 29 blessés, 2 morts et des combattants FNL en débandade.
De leur côté, les FARDC ont parlé, lundi 12 janvier lors du café de presse à la Monusco/Bukavu, de 39 tués depuis le début des opérations Sokola 2 en octobre dernier. Quatre des vingt groupes armés actifs dans la province sont «complètement démantelés», selon la même source.
La traque des FNL est menée par les FARDC et la Monusco dans les hauts plateaux du territoire d’Uvira et une partie du territoire de Fizi.
Du côté des FARDC, il y a eu huit militaires tués dans les combats, quatre blessés et un matériel de guerre perdu et des dégâts collatéraux signalés dans les zones de combats.